HBC Nantes: «Une chance, un privilège de faire partie de tout ça», estime Igor Anic
INTERVIEW•Igor Anic, le pivot du HBCN, champion du monde au Qatar avec l'équipe de France, est de retour à Nantes...David Phelippeau
Le titre de champion du monde avec les Bleus ne l'a pas changé. Toujours aussi disponible et humble, le pivot du HBC Nantes Igor Anic est revenu, ce jeudi midi, sur cette médaille d'or remporté, dimanche dernier, au Qatar. Quelques heures avant d'aller jouer en Coupe de France... à Cherbourg (D2).
Arrive-t-on à redescendre vite sur terre après un tel moment?
Oui, on redescend assez vite. Aujourd'hui (ce jeudi), on avait entraînement. Demain (ce vendredi), on a match. Je me suis remis en mode HBC Nantes. On est sur un nuage encore un jour ou deux après la compétition. Une fois qu'on revient à la vie normale, on se remet très vite dans le bain. Il faut de toute façon très vite passer à autre chose.
Vous avez vécu une longue aventure...
Oui, c'était long, on a été ensemble presque un mois et demi. Il faut être capable de vivre pendant tout ce temps avec les mêmes personnes. Mais, c'est justement ce qui a fait la force de cette équipe de France. Tout le monde a su vivre bien ensemble. Il n'y a pas eu de problèmes entre les joueurs et le staff.
Vous avez très peu joué. Comment avez-vous vécu ça?
Je n'ai pas joué beaucoup mais j'ai quand même fait toute la préparation... Ce qui compte c'est que ceux qui ne jouent pas ne soient pas un obstacle à la réussite et à la concentration des autres. Etre là-bas à faire la gueule parce que tu ne joues pas, ça aurait posé plus de problèmes qu'autre chose.
Avez-vous conscience de faire partie de la plus grande équipe de hand du monde?
Oui, et je me dis que, certes, je n'ai pas beaucoup joué mais j'ai quand même fait partie de la meilleure équipe du monde voire de tous les temps. Je préfère être un joueur qui a peu joué dans la meilleure équipe du monde qu'un élément qui a un grand temps de jeu dans une formation qui finit 10e au Mondial. Ça a été une chance, un privilège de faire partie de tout ça.
Ce vendredi, vous allez évoluer en Coupe de France à Cherbourg...
Ça change mais c'est presque plus difficile de jouer à Cherbourg en Coupe de France qu'une finale de Mondial contre le Qatar. Une finale c'est beaucoup de motivation, de l'enjeu, du public...
Vous allez toucher 40.000 euros de prime. Qu'allez-vous en faire?
J'ai des crédits. J'ai investi dans l'immobilier donc ça va aider à payer tout ça. D'une certaine manière, je me fais plaisir en pensant à mon avenir et à mes enfants. Ça reste sobre, on n'est pas des footballeurs. Si j'avais touché 350.000 euros, je me serais sans doute fait plaisir autrement.
Les Qataris, pourtant défaits en finale, semblent plus gâtés que vous... [on parle de plus de 500.000 euros par joueur sur toute la compétition]
Oui forcément c'est fois dix pour eux. Mais, nous, on a tous les titres... Je préfère être Français et être champion du monde que Qatari et d'avoir touché je ne sais pas combien.