Vingt ans après la mise en place d’une tarification «sociale», les transports de l’agglomération nantaise (TAN) passent à la tarification «solidaire». La mesure, qui existe déjà à Strasbourg ou Grenoble, doit être votée ce vendredi en conseil métropolitain. La nouveauté? Au 1er janvier 2016, le prix des abonnements ne sera plus fixé selon le statut individuel des usagers mais en fonction des revenus du ménage. La tarification bénéficiera ainsi à l’ensemble du foyer, enfants et étudiants jusque-là exclus du dispositif y compris. «C’est une réforme pour les familles, pour plus de justice sociale et d’équité», défend Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.

Quelque 113 000 personnes éligibles

Le calcul de la tarification sera basé sur le quotient familial de la CAF selon trois seuils : de 0 à 350 (soit par exemple une personne seule disposant de ressources inférieures à 700 €), de 351 à 500 et de 501 à 600. C’est cet indicateur qui déterminera la réduction, allant de la gratuité jusqu'à 50 % du prix de l'abonnement. Dans l'agglomération, quelque 113 000 citoyens de l'agglomération sont éligibles au dispositif. Selon les projections, 50 000 personnes - dont 50 % d’enfants - devraient profiter du dispositif. Parmi eux, 29 000 usagers ne paieront pas leur titre - contre 35 000 aujourd’hui -, les autres bénéficiant de tarifs réduits.

Simplification administrative

Les personnes intéressées pourront se présenter en mairie à partir du 1er octobre avec une attestation de la CAF ou un avis d’imposition. Le dossier sera alors transmis à la TAN qui adressera une carte Libertan classique, payée selon sa situation et valable un an - contre trois mois pour la carte Tempo. Un moyen de simplifier les démarches administratives et d’éviter de stigmatiser des populations précaires, détentrices d'un titre spécifique...