POLITIQUEPays de la Loire: «Ça ne me dérange pas de faire campagne en challenger», lance Christophe Clergeau

Pays de la Loire: «Ça ne me dérange pas de faire campagne en challenger», lance Christophe Clergeau

POLITIQUELa nouveau chef de file du Parti socialiste aux élections régionales a motivé sa candidature ce jeudi, épinglant au passage son adversaire UMP...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Investi depuis la fin de semaine dernière par un peu plus de 2000 militants socialistes, le nouveau candidat du PS aux élections régionales en Pays de la Loire, Christophe Clergeau, a précisé ce jeudi les grands axes de sa candidature.

L'actuel premier vice-président de la région, 46 ans, promet tout d'abord qu'il se «consacrera à 100% à ce mandat». «Une région avec autant de responsabilités, c'est un boulot à plein-temps», assène-t-il, allusion faite au candidat et sénateur UMP Bruno Retailleau.

Ses priorités, ses atouts, ses fiertés

Ses priorités seront «l'avenir des emplois industriels», «la formation tout au long de la vie», «la transition énergétique et écologique», ou «les nouvelles pratiques politiques (co-construction avec les habitants)».

Ses atouts? Sa «compétence» en matière de développement économique et sa «connaissance des réseaux et du terrain». Ses plus grandes fiertés au sein de la majorité de Jacques Auxiette? La «gratuité des manuels scolaires», l'IRT Jules-Verne ou la «création de 30.000 emplois marchands sur le territoire en dix ans».

Rassemblement souhaité avec les Verts

Sa principale différence avec le président sortant? Une «envie d'avancer plus fortement sur les questions environnementales».

Concernant les Verts et le PC, le fils de la députée nantaise Marie-Françoise Clergeau «souhaite le rassemblement le plus large possible des forces de gauche». «Mais il n'y aura pas de négociation. Ce sera une question de projet politique», prévient-il.

«Une droite arrogante qui croit qu'elle a déjà gagné»

Interrogé sur ses chances de l'emporter, alors que beaucoup lui prédisent une défaite, Christophe Clergeau se montre offensif. «Je vois une droite arrogante qui croit qu'elle a déjà gagné en s'appuyant sur les sondages nationaux. Mais moi ça ne me dérange pas de faire la campagne en challenger. Aucune bataille n'est perdue d'avance. Je créerai la surprise en 2015, comme Jacques Auxiette l'avait créée en 2004.»

Il tacle au passage son principal adversaire, Bruno Retailleau. «C'est l'homme d'une droite dure, héritière de Philippe de Villiers. Ses derniers combats étaient contre le mariage pour tous, le déremboursement de l'IVG, ou contre la sédation en fin de vie ».

Ateliers et rencontres à partir d'avril

Le candidat socialiste annonce qu'il ira au-devant des habitants, dans tous les départements, à partir d'avril. Réclamant «un large débat régional», il prévoit des rencontres participatives, des ateliers, relayés par des «ambassadeurs» élus ou issus de la société civile. «Soyez citoyens: votez, demande-il d'ores et déjà aux Ligériens. Prenez conscience qu'au niveau local vous avez les moyens d'agir et de peser sur votre destin.»