Nantes: De plus en plus de commerces dédiés aux barbus
TENDANCE•De nouveaux services se développent en ville, boostés par la mode de la barbe...Julie Urbach
Dans une dizaine de jours, il sera temps pour certains de raser leur moustache. Mais alors que l’opération Movember, qui consiste à se transformer en Magnum ou Dali pendant un mois pour soutenir la lutte contre les cancers masculins, touche bientôt à sa fin, la mode est loin d’être terminée à Nantes. Au contraire, de nouveaux services et produits pour tout ceux qui aiment laisser leur pilosité faciale s’exprimer ont émergé depuis quelques mois.
Du soin...
«Les hommes ont avec leur barbe une relation spéciale. Ils en prennent même plus soin que leurs cheveux parfois ! Peut-être parce qu’ils savent qu’elle tiendra davantage de temps...», analyse Swann Balan. Ce Nantais de 29 ans a lancé il y a neuf mois la première marque d’huiles à barbe française, sous le nom de Barbe N Blues.
Et ses flacons (une quarantaine d’euros l’unité), qui promettent d’adoucir le poil, d’hydrater la peau, tout en parfumant la barbe, sont un succès: ils se vendent par correspondance aux quatre coins de la France.
... et de l'entretien
Rue de la Paix, quartier Bouffay, François Gougeon en a d’ailleurs fait l’un de ses produits phares. Car lui aussi a eu une idée au poil: dans sa «Boutique du barbier», ouverte cet été, on trouve blaireaux, tondeuses électriques, pièces détachées, cires à moustache ou autres coupe-choux... Pour un panier moyen d'une cinquantaine d'euros.
«Avant, la barbe avait un côté négligé, voire rebelle, constate le trentenaire. Aujourd’hui, les codes ont changé, on la porte en entreprise, même dans les banques. Du coup les hommes se rasent moins, mais lorsqu’ils le font, ou pour l’entretenir, c’est avec soin!».
Affluence chez les barbiers
Les barbiers (souvent aussi coiffeurs pour hommes), désormais une dizaine à Nantes, le savent bien. Au salon Le Fauteuil, rue de Verdun, où le rasage complet coûte 16 euros et la taille au ciseau 9 euros, «les demandes ont explosé depuis quelques mois, avec la mode et ce que l'on voit dans les magazines».
Christian Chevalier, patron du salon Coiff'il rue de l’Arche-Sèche depuis près de 20 ans, affiche tous les jours, de 8h à 19h30, complet. Un client sur deux se présente pour se faire redessiner la barbe. «Ca m’éclate car j’ai des hommes de tous âges, des bikers, des personnes qui viennent pour des moustaches à l'occasion de mariages à thèmes..., sourit-il. A chacun son style!»