SOCIETENotre-Dame-des-Landes: Plus d'un millier de partisans à l’aéroport manifestent à Nantes

Notre-Dame-des-Landes: Plus d'un millier de partisans à l’aéroport manifestent à Nantes

SOCIETEUn rassemblement s'est tenu devant la préfecture de Nantes, en fin de matinée, pour demander une relance économique dans l'Ouest ainsi que le transfert de l'aéroport...
Julie Urbach

Julie Urbach

Les pro-aéroport sont dans la rue. A partir de 11h ce vendredi, plus d'un millier de manifestants arborant gilets fluo et casques de chantier se sont rassemblés, dans le bruit des klaxons et sifflets, devant la préfecture de Nantes. Près de 200 camions et engins de chantier ont bloqué toute la matinée la circulation aux abords du lieu, cours des 50-Otages et le long de la rue de Strasbourg.

A l’appel d’une quinzaine d’organisations patronales (CGPME, Medef, fédération des transports publics), mais aussi de l’association pro-aéroport Des ailes pour l’Ouest, ce rassemblement a pour objectif de demander un plan de relance pour l’emploi dans le Grand Ouest, mais également la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Un avertissement aux opposants

«L’Etat ne sera pas seul lorsqu’il décidera de commencer les travaux. Nous serons derrière lui, et nous le montrons aujourd’hui», a assuré au micro Alain Mustière, président de l’association Des ailes pour l’Ouest, applaudi par une foule enthousiaste.

Lançant un «avertissement aux opposants» et épinglant les élus écologistes, qu’il accuse être «complices des violences», il a prévenu: «Nous nous mobiliserons dès que nécessaire et toujours dans le calme. Le transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et les 3.000 emplois qui vont avec sont indispensables pour le Grand Ouest.» Les forces de l’ordre ont été saluées.

Des manifestants arboraient des "permis de construire"- J. Urbach/20 Minutes

Créer des emplois

Parmi les manifestants, des entrepreneurs, salariés et chefs d’entreprise des secteurs du BTP, des transports, des travaux publics ou encore de l’agroalimentaire avaient fait le déplacement de toute la région.

«Economiquement, cet aéroport serait un plus pour le territoire, estime Jean-Paul, patron d’une entreprise d’agroalimentaire située à la Chevrolière (Loire-Atlantique). La situation est inquiétante pour nous: les charges sont trop lourdes, les investissements ne suivent pas… Il faut créer des emplois.» Un avis partagé par Patrice, salarié dans le BTP à Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique). «Nos carnets de commandes se vident. Débloquer l’aéroport est une urgence. A mi-mandat, le gouvernement doit maintenant réagir.»

En signe de protestation, les manifestants ont déposé leurs casques blancs et des panneaux «Oui à l’emploi, oui à l’aéroport» sur les marches de la préfecture. A la suite du rassemblement, une délégation devait être reçue par le préfet.


Les manifestants ont déposé leurs casques - J. Urbach/20 Minutes