Nantes: Comment la French Tech va booster la filière numérique
HIGH TECH•La métropole nantaise, labellisée ce mercredi, prévoit de créer 10.000 nouveaux emplois d'ici dix ans...
Julie Urbach
Elle avait inauguré en personne l’événement numérique nantais Web2day en juin dernier, et était repartie avec le dossier de candidature de la cité des ducs sous le bras. Si certains y avaient vu un signe favorable, la secrétaire d’Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire, vient de confirmer les intuitions: Nantes a officiellement décroché le label French Tech.
« C'est officiel, Nantes est labellisée #frenchtech ! #happyelephant pic.twitter.com/AmIZMG1BcX — NantesTech (@NantesTech) November 12, 2014 »
L'écosystème numérique ravi
L’annonce, qui concerne huit autres territoires (Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Rennes et Toulouse) sur une quinzaine de villes candidates, a eu lieu ce mercredi midi. Elle a réjoui les geeks, créateurs de start-up, universitaires, politiques, ou autres professionnels de l’écosystème numérique de la région.
«Notre territoire fait désormais partie des villes phares en la matière en France, se félicite Johanna Rolland, la présidente de Nantes métropole. On commençait déjà à le remarquer avec l’intérêt suscité par le futur quartier de la création par exemple, mais ce label va inciter les grosses entreprises, encore davantage, à venir s’installer chez nous.»
Dix mille nouveaux emplois
Couplé à celui d’une reconnaissance à l’international, l’un des objectifs de la labellisation est donc bel et bien la création d’emplois. Alors que Nantes est déjà dans une bonne dynamique, avec 170 nouvelles entreprises dans le domaine enregistrées par an et 19.200 personnes qui travaillent actuellement dans ce secteur, la filière devrait décoller à l’horizon 2025.
«L’objectif, c’est 10.000 nouveaux emplois d’ici dix ans, indique Adrien Poggetti, directeur de la Cantine numérique nantaise. Pour cela vont émerger des accélérateurs de start-up mais aussi des boîtes au développement très rapide, capable de passer de 2 à 300 salariés en cinq ans.»
Pour le grand public aussi
Pour y parvenir, Nantes s'est aussi donné le défi de dépasser le nombre de 500 événements dédiés au numérique déjà organisés. La Digital week, qui a rassemblé 67.500 personnes de 26 nationalités différentes pour sa première édition cette année, sera par exemple pérennisée. «On va la faire grossir pour que tous ces événéments soient visibles de la Lune», s'enthousiasme Adrien Poggetti.
Si la nouvelle ravit les spécialistes, le grand public devrait aussi en voir les retombées. «Le numérique, c’est aussi le e-commerce, la lutte contre la fracture numérique, ou encore l’éducation, rappelle Johanna Rolland. Je serai très vigilante aussi sur ces questions.»