Nantes: Le cimetière Miséricorde, le «Père Lachaise nantais»

Nantes: Le cimetière Miséricorde, le «Père Lachaise nantais»

MORTDécouverte du cimetière le plus illustre de la ville, en raison de ses défunts célèbres et de ses magnifiques monuments funéraires...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Lors du week-end de la Toussaint, il sera à coup sûr l’un des plus visités de Nantes. Le cimétière Miséricorde, situé entre les quartiers Hauts-Pavés et Monselet, est l’un des plus vieux de la ville. Ouvert en 1791, agrandi à quatre reprises, il abrite sur 9 ha pas moins de 16.000 tombes. Un grand nombre évoque des défunts célèbres de la bourgeoisie locale ou des personnages ayant marqué l’histoire de la ville. Voilà pourquoi on dit souvent de lui qu’il est le «Père Lachaise nantais».

Graslin, Cambronne, Pommeraye, Mellinet...

«Tous ces noms connus, qui nous rappellent surtout aujourd’hui un boulevard, une place ou une avenue, c’est vraiment ce qui fait l’attrait principal de la Misérirode. Le visiter, c’est un peu comme refaire l’histoire de la ville», raconte Christine Gros, guide-conférencière spécialiste des lieux.

On trouve ainsi de grandes familles du XIXe siècle (Graslin, Dobrée), des industriels (Lefèvre-Utile, Dubigeon, Say, Grandjouan, Cassegrain), des militaires (Cambronne, Mellinet, Haudaudine), des intellectuels et scientifiques (Mangin, Livet, Leloup, Bouhier, Laënnec), des anciens maires (Guist’hau, Bellamy, Normand, Riom), des bâtisseurs (Pommeraye, Ceineray), des fusillés des 50-0tages (Jost, Fourny), des religieux (Camille de Jésus), ou même les parents de Jules Verne.

Monuments de toute beauté

«L’autre intérêt du cimetière c’est la beauté de ses monuments funéraires, insiste Christine Gros. On peut y découvrir de magnifiques réalisations artistiques. Dans la partie ancienne, certains monuments tombent un peu en désuétude, c’est dommage. C’est un peu chaotique. Ça donne au lieu une atmosphère parfois romantique, parfois inquiétante.»

Enfin, le cimetière a aussi pour particularité d'être traversant. De nombreux habitants utilisent son allée centrale, à pied ou à vélo, pressés ou en flânant, comme une rue apaisée pour traverser le quartier. «C'est étonnant», commente Christine Gros.