Les dirigeants de l'Orchestre national des Pays de la Loire (ONPL) ne valorisent pas du tout les femmes dans leur formation. C'est le regrettable constat dressé par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) suite à son enquête nationale intitulée «Où sont les femmes?». Sur 13 collaborations de chefs d'orchestre cette saison, aucune femme n'a été choisie. Aucun soliste féminin ne figurait non plus parmi les 8 solistes instrumentaux invités. Seul l'orchestre national d'Ile de France affiche un tel zéro pointé, sur les douze orchestres étudiés par la SACD.

Angers-Nantes Opéra également épinglé

Interrogé par Ouest France, Michel Ayroles, administrateur général de l'ONPL, ne conteste pas ces chiffres, mais préfère souligner la bonne représentation des femmes au sein de l'orchestre (45% de l'effectif): «Il y a en France très peu de femmes chefs d'orchestre, et elles sont très sollicitées. Nous avons fait venir Laurence Equilbey en septembre 2012, et nous sollicitons chaque année la Finnoise Susanne Mälki et Simone Young, en espérant les avoir un jour.»

La problématique de la représentation féminine n'est pas propre à l'ONPL puisque Angers-Nantes Opéra est, lui aussi, épinglé par l'enquête de la SACD. Sur 11 collaborations de chefs d'orchestre, metteurs en scène et chorégraphe, on ne comptait qu'une seule femme cette saison. L'Opéra national de Paris fait pire avec seulement 6% de femmes invitées sur 95 collaborations.