Nantes: Comment la métropole drague les organisateurs de congrès
ECONOMIE•La cité des ducs accueille jusqu'à dimanche plus de 130 acheteurs internationaux de congrès, séminaires et salons...Frédéric Brenon
Convaincre les organisateurs internationaux de congrès ou séminaires de choisir la France plutôt qu’une autre destination européenne. C’est l’objectif du France meeting hub organisé à Nantes depuis ce mercredi par l’agence de développement touristique Atout France. Près de 130 acheteurs venus de 29 pays vont ainsi rencontrer jusqu’à dimanche des professionnels du tourisme français et sillonner la région nantaise pour en découvrir les charmes et le potentiel. L’opportunité pour Nantes de signer quelques beaux contrats et ainsi développer un peu plus le tourisme d’affaires. «C’est un marché à très forte valeur ajoutée. On estime qu’il apporte trois fois plus de recettes que le tourisme d’agrément», assure Christian Mantei, directeur d’Atout France.
L'enjeu des retombées locales
Bien consciente de l’enjeu, Nantes métropole multiplie depuis trois ans les efforts pour valoriser son offre cuturelle et environnementale afin de capter de grands congrès et salons internationaux. Plus de 600.000 congressistes ont ainsi été accueillis à la Cité des congrès en 2013, année de la Capitale verte européenne. Les retombées économiques locales sont estimées à plus de 100 millions d’euros. «On travaille sur l’image, l’attractivité globale de la ville. Une image positive a des effets immédiats sur le tourisme d’affaires», explique Aurélie Péneau, responsable du développement touristique au Voyage à Nantes.
De gros progrès, mais il reste de la marge
L'International congress and convention association (ICCA) a classé Nantes en juin 2014 à la 126e place mondiale des villes les plus importantes en matière de tourisme d'affaires, faisant ainsi un bond de 81 places en un an, et devançant des villes telles que Las Vegas, Johannesburg ou Philadelphie. La sixième ville de France par sa population ne se situe, en revanche, qu'à la 10e place en France. «Il y a encore une marge de progression, observe Christian Mantei. Mais il faut voir d'où on vient. Nantes existait très très peu sur le marché du tourisme il y a encore quelques années. C’est comme si on était passé de la Ligue 2 à la coupe d’Europe!».