FOOTBALLPascal Praud «pense souvent à ces deux années manquées» au FC Nantes

Pascal Praud «pense souvent à ces deux années manquées» au FC Nantes

FOOTBALLL’ancien directeur général délégué du club revient longuement sur son expérience passée sur les bords de l’Erdre et partage son admiration vis-à-vis du public nantais...
David Phelippeau

David Phelippeau

Souvent, il préfère se taire. S’abstenir de tout commentaire quand il s’agit du FC Nantes. Le journaliste et chroniqueur nantais Pascal Praud n’a pas oublié son expérience ratée chez les Canaris. De 2008 à 2010, il avait occupé le rôle de directeur général délégué du FCN sous la présidence de Waldemar Kita. Deux ans jalonnés de maux et de bas.

«Une expérience nantaise désastreuse», selon lui

Sur son blog, ce dimanche, après le joli succès (2-1) des Canaris contre Nice, il a disserté longuement sur le FC Nantes. Le titre du billet: La Beaujoire, terre de feu. Il avoue clairement son échec nantais.

«Je ne suis plus retourné au Stade de la Beaujoire depuis un triste soir de février 2010. Le FC Nantes se morfondait en L2, battait Bastia ce samedi-là et La Beaujoire sonnait le creux. Je quittais le club après une expérience désastreuse de deux ans qui m’avait éloigné des salles de rédaction et rapproché des atmosphères de vestiaire. Je pense souvent à ces deux années manquées car je sais que l’échec est une école. On a raison de dire qu’on apprend davantage quand les choses tournent mal.»

Il ne se voit pas retourner à la Beaujoire

Il explique ensuite que bien que Waldemar Kita l’invite régulièrement à la Beaujoire, il se sent «mal à l’aise» à l’idée d’y retourner. «Je ne me vois pas débarquer dans une tribune et croiser des regards hostiles. C’est le jeu du foot. Les supporters n’ont pas aimé cette période à laquelle je suis associé. A tort ou à raison, ils me tiennent responsable du bilan.»

Admiratif du public nantais

Praud tresse ensuite des lauriers au public nantais actuel: «La Beaujoire fait le plein (ou presque) tous les quinze jours et le bonheur descend des tribunes. J’ai connu le public nantais pendant vingt ans applaudir du bout des doigts les titres de champions de France, rester de marbre quand l’équipe passait des valises aux adversaires. On venait à la Beaujoire comme on écoutait l’opéra, entre gens bien élevés, sans cris, ni débordements. Aujourd’hui que le club ne joue plus les trois premières places du classement, l’ambiance est électrique.»

La «nostalgie ne contamine pas» les supporters actuels de Nantes, selon lui

Enfin, il a une analyse plutôt pertinente sur ce nouvel état d’esprit des fans nantais: «Les supporters n’ont pas connu hier. Aucune nostalgie ne contamine leur présent. Aucun "c’était mieux avant" ne gâche leur plaisir. A partir d’un certain âge, on ne vit que pour regretter. Les moins de vingt ans n’ont pas ce désir. Ils profitent, ils s’amusent et ils ont bien raison.»

Il conclut alors: «Le FCN ne gagnera pas le titre de champion de France 2015 mais les supporters chanteront jusqu’au mois de mai.»