Nantes métropole ne se portera pas volontaire auprès du Premier ministre Manuel Valls pour expérimenter le dispositif d’encadrement des loyers. C’est ce qu’a annoncé ce jeudi après-midi Johanna Rolland (PS). La présidente de la communauté urbaine et maire de Nantes, qui «ne souhaite pas entrer dans un débat politicien», motive sa décision par un coût de loyer en deçà de la moyenne nationale et des grandes agglomérations françaises (10,6€/m2 à Nantes contre 11,8€ à Bordeaux ou 13,9€ à Lille par exemple). L’élue socialiste préfère une solution «à la nantaise» passant par une production «ambitieuse et volontariste», laquelle «aide mécaniquement à maîtriser les loyers». Plus de 7.000 logements neufs, dont 2.000 sociaux, seront ainsi produits en 2014 dans l'agglomération nantaise.

Propositions à Manuel Valls

Voulant éviter «d’éventuels dérapages à l’avenir», Johanna Rolland demande tout de même par courrier au Premier ministre que le décret actuel plafonnant l’augmentation des loyers existants à l’inflation, soit «maintenu dans la durée» car il a «fait la preuve de son efficacité». Elle propose également la labellisation par l’Etat de l’Observatoire nantais des loyers créés en 2010 et suggère qu’il puisse être ouvert aux associations de locataires et que ses résultats puissent être publics.

Johanna Rolland soumet par ailleurs à Manuel Valls l’idée d’un «dispositif spécifique» à même de répondre aux dérives constatées sur certains studios ou T1, notamment ceux exploités par des «marchands de sommeil».