Au CHU, des professeurs de médecine, mais pas que !

Au CHU, des professeurs de médecine, mais pas que !

Rentrée Cinq enseignants suivent la scolarité de jeunes patients de l'hôpital
Julie Urbach

Julie Urbach


Dans leur établissement, il n'y a ni sonnerie, ni proviseur, ni cour de récré. Pourtant, Cathy, Agnès, Alain, Corinne et Marc-Olivier vont bel et bien passer l'année en compagnie d'élèves. Ces cinq enseignants, qui dépendent de l'Education nationale, constituent l'équipe professorale du CHU de Nantes : depuis des dizaines d'années, l'hôpital a mis en place ce dispositif qui permet aux jeunes malades de poursuivre leur scolarité (de la grande section de maternelle à la terminale), qu'ils soient là pour un mois ou pour une période plus longue.

Si leurs collègues en établissements classiques connaissent déjà leur emploi du temps pour l'année, ce n'est pas le cas pour ces profs. Ce mardi, ils enchaînent les réunions aux différents services, en présence des équipes médicales. « Chez nous, les plannings se font au jour le jour, car ils dépendent de l'état de santé des élèves, indique Alain Le Grand, qui enseigne les maths et les sciences niveau collège et lycée. Le matin, on sait qui est là et auprès de qui on peut intervenir. Selon l'élève, on détermine si on l'emmène dans la salle de classe ou si l'on doit venir faire cours à son chevet.»

Avec en moyenne une heure de cours minimum par jour par patient, plus de 200 élèves sont pris en charge tous les ans à l'hôpital. Si certains décrochent le brevet et même le bac, (le CHU est aussi centre d'examen), suivre ces enseignements est aussi, parfois, un moyen pour ces jeunes de mieux vivre leur hospitalisation. « L'école, c'est le lien avec l'extérieur, explique Corinne Bouveret, enseignante en lettres. Cela permet de leur montrer qu'il y a quelque chose après. »