Officiellement, rien n'a changé. Les affirmations de Daniel Cohn-Bendit (lire encadré) ne remettent pas en cause le projet d'aéroport. « Le cabinet de Matignon nous a confirmé en juillet sa volonté de le faire », se rassurait mercredi l'association Des ailes pour l'ouest. Pourtant, les indices s'accumulent, qui laissent penser que Notre-Dame-des-Landes (NDDL) bat de l'aile.

Un automne décisif

La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, n'a jamais caché son hostilité au projet. Et Manuel Valls comme François Hollande n'en font pas une priorité. Cet été, c'est un cadre de Vinci, cité par Les Echos judiciaires girondins qui déclarait : « Nous sommes passés à autre chose. » Pour le sénateur vert, Ronan Dantec, la décision du tribunal administratif à l'automne sur les recours environnementaux sera décisive. « S'il considère que la loi sur l'eau n'est pas respectée, là, le projet aura pris un coup. » Si les verts restent prudents, certains sentent le vent tourner. « Le gouvernement est très embêté avec ce projet, pense l'élu EELV Jean-Philippe Magnen. Mais personne ne prend son courage à deux mains pour dire stop. » Mercredi, de nombreux élus UMP locaux demandaient une clarification du gouvernement. Preuve que l'épisode Cohn-Bendit ne laisse pas indifférent.