Vêtue d'un costume noir comme à son habitude, elle enchaîne les pas de danse à la Michael Jackson. Grâce à ses chansons pop et à un jeu de scène bien à elle, elle séduit le public venu en masse la rencontrer à la Fnac Commerce à Nantes. Lundi soir, Christine and the Queens, 26 ans et deux jours, est venue présenter son premier album, «Chaleur humaine», sorti le jour même. Ce n'est pas un hasard si elle a réservé cet honneur à Nantes: celle qui est présentée comme la nouvelle sensation électro-pop, encensée par la critique, y a grandi. « C'est beau de revenir, sourit celle qui vit désormais à Paris. J'ai insisté pour me produire ici pour la sortie du disque ! », affirme-t-elle.

La musique, un «accident»

Depuis son passage remarqué aux dernières Victoires de la musique, où elle était nommée parmi les révélations de l'année, Christine and the Queens (Heloïse Letissier dans le civil), passionne. Car l'histoire de celle qui a grandi à Saint-Sébastien-sur-Loire et fréquenté le lycée Clemenceau, à Nantes, est peu banale. «J'ai découvert la musique par accident, il y a quatre ans, grâce à la rencontre de trois drag-queens dans un club à Londres, raconte la jeune femme qui se destinait au théâtre. J'étais perdue dans ma vie, je traversais une sorte de mini-crise existentielle. Ces personnes m'ont plu, car ce sont des gens libres qui se moquent du regard des autres. Elles m'ont libérée et j'ai décidé d'assumer mes contradictions. C'est ce que je défends dans mes chansons.»

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Après avoir assuré dix premières parties de Stromae, la jeune artiste, qui dit apprécier autant Beyoncé que des artistes «plus confidentiels», enchaînera les festivals cet été. Avant de revenir à Nantes, où elle espère pouvoir se produire cet automne.