L'affaire de pédophilie d'Angers en partie rejugée

L'affaire de pédophilie d'Angers en partie rejugée

JUSTICELe procès en appel de douze accusés s'est ouvert ce vendredi à Nantes...
©2006 20 minutes

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C'était le plus grand procès pour pédophilie jamais jugé en France. A partir de ce vendredi et pour au moins dix semaines, la cour d'assises de Loire-Atlantique rejuge en appel, à Nantes, douze accusés de l'affaire de pédophilie d'Angers (Maine-et-Loire). En juillet 2005, ils avaient écopé de peines allant de six mois à vingt-huit ans de prison.

Gérard Bérahyat-Lazarus, l'avocat de Didier R., condamné à 18 ans de réclusion criminelle en première instance, a déclaré avant l'audience attendre de ce procès «non un traitement de masse mais un traitement de précision».

Au total, 61 personnes avaient été condamnées en première instance, pour des viols et agressions sexuelles commis entre 1999 et 2002 sur 45 enfants. Les victimes étaient souvent les propres enfants ou petits-enfants des pédophiles. Elles ont été agressées la plupart du temps dans des appartements, mais également dans des abris de jardin. « Des projections de films pornographiques se déroulaient parfois en même temps », précise-t-on de source proche du dossier.

Les faits s'étaient produits à Angers, dans les quartiers Saint-Léonard et de la Roseraie, mais aussi à Trélazé et Briollay, deux communes périphériques à l'est et au nord de la ville.

Plusieurs associations de protection de l'enfance se sont déjà constituées partie civile aux côtés du conseil général de Maine-et-Loire, mandataire des enfants. «Les parents qui ont été condamnés et qui font appel infligent un traumatisme supplémentaire à leurs enfants», regrette Jacques Monier, avocat du conseil général. «Certains s'étaient épanouis depuis la fin du procès d'Angers. Mais, avec la perspective de ce procès d'appel, ils se montrent plus agressifs depuis la rentrée. Beaucoup, aussi, se désintéressent de leur scolarité.»

Guillaume Frouin

Entre 1999 et 2002, certains enfants étaient déjà placés en famille d'accueil. Mais ils subissaient des agressions sexuelles le week-end, quand leurs familles d'origine bénéficiaient de leur « droit d'hébergement ».