Le « cuiseur thermos » fait fondre la note d'électricité

Le « cuiseur thermos » fait fondre la note d'électricité

énergie Un atelier a lieu samedi pour apprendre à en fabriquer
Guillaume Frouin

Guillaume Frouin


Samedi, sur l'île de Nantes, l'association Bolivia Inti organise un nouvel atelier gratuit pour apprendre à fabriquer son « cuiseur thermos ». Ce caisson – conçu à partir de matériaux isolants de récupération (coussins, couvertures…) ignifugés – conserve la chaleur des casseroles et autres faitouts passés préalablement sur la gazinière. Et permet donc de continuer à les faire mijoter, tout en faisant des économies d'énergie.



Une cuisson « impeccable »



Evelyne Battellino, qui habite dans les quartiers nord, a ainsi vu sa facture bimestrielle d'électricité passer de 72 € à 45 € depuis qu'elle a son cuiseur en juillet. Son coût de fabrication (l'association en fournit pour 30 €) a donc été très vite amorti… Cette ancienne auxiliaire de vie de 59 ans l'utilise désormais « presque tous les jours », que ce soit pour un pot-au-feu, des soupes ou des endives au jambon. Selon Mahel Coppey, chargée de projets à Bolivia Inti, « seuls les gâteaux et la friture » ne peuvent être cuisinés avec ce que l'on appelle aussi la « marmite norvégienne » – qui peut se dissimuler à l'occasion dans un pouf ou un tiroir de cuisine.

Outre la baisse de la note d'électricité, le mari d'Evelyne, lui, savoure aussi celle des petits plats de sa femme. « La cuisson est impeccable, ça ne crame plus », se réjouit Eric, ancien ouvrier du bâtiment de 54 ans. Le couple, qui s'apprête à déménager à Vertou, aimerait désormais bien s'équiper d'un « barbecue solaire » que propose aussi Bolivia Inti, pour en profiter l'été sur les bords de Sèvre.

■ Quartiers populaires

Bolivia Inti a équipé cinquante foyers des Dervallières, de Bellevue ou de Nantes nord. « On ne s'adresse plus à des militants, mais à un public plus éloigné de l'écologie », souligne l'association.