Avenir radieux chez Airbus

Avenir radieux chez Airbus

économie Lundi, l'avionneur a enregistré une commande record
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon


Un contrat record, et une bouffée d'oxygène pour l'emploi industriel. L'avionneur Airbus a engrangé lundi la commande de 234 appareils de la famille A320 auprès de la compagnie indonésienne Lion Air. Le contrat, qui permettra de « créer 5 000 emplois pendant dix ans » selon François Hollande, est le plus gros jamais enregistré par Airbus : 18, 4 milliards d'euros ! Une annonce d'autant plus satisfaisante qu'elle survient une semaine seulement après deux autres grosses commandes enregistrées pour Lufthansa et Turkish Airlines. En Loire-Atlantique, où l'avionneur compte deux usines (2250 salariés à Nantes et 2450 à Saint-Nazaire), on ne cache pas sa joie.



Embauches supplémentaires ?



« Tout le monde ne parle plus que de ça, se réjouit Michel Pontoizeau, délégué syndical Force ouvrière du site de Nantes-Bouguenais. On avait déjà huit années de travail assuré, on en est presque à neuf avec ce contrat. Par les temps qui courent, forcément, ça fait du bien. Ça apporte des certitudes à toutes les familles de salariés. Et au vu du marché, ce n'est peut-être pas fini. »

Ces nouvelles commandes pourraient générer des recrutements supplémentaires, alors que 150 embauches à Nantes et 250 à Saint-Nazaire avaient déjà été annoncées pour 2013.

« Il faudra attendre plusieurs semaines pour connaître les plannings de fabrication et leurs conséquences », tempère la direction d'Airbus-Nantes. « C'est sûr qu'il y aura des besoins supplémentaires, estime Odilon Boche, délégué CGT. Les chaînes sont au taquet, on a 300 intérimaires dans la boîte, des années de commande devant nous, c'est le moment ou jamais d'embaucher. Ce qu'on craint, c'est qu'une partie de la production soit externalisée. » «Tous les avions Airbus du monde sont jusqu'à présent nés à Nantes et il y a des raisons d'être optimistes, considère Michel Pontoizeau. Pour bien faire, il faudrait au moins 300 embauches, comme en 2012. On va tout faire pour. »

■ Le nazairien Spirit bientôt racheté ?

Jugée « en difficulté » face aux cadences de production de l'A350, l'usine nazairienne du sous-traitant américain Spirit, qui emploie 90 personnes, pourrait être rachetée par Airbus, selon le syndicat CFE-CGC. « Ce site a eu beaucoup de mal à produire en temps voulu les tronçons qui lui étaient dédiés », indique la CFE-CGC. La direction d'Airbus dément.