Lille : Damien Castelain réélu, cette fois sans surprise, président de la métropole
BIS•Les 188 conseillers métropolitains ont élu, ce jeudi, Damien Castelain pour un deuxième mandat à la tête de la métropole de LilleGilles Durand
L'essentiel
- Damien Castelain a été réélu, ce jeudi, président de la métropole de Lille (MEL), lors du conseil communautaire consacré à l’investiture.
- Dès le premier tour, le maire du village de Péronne-en-Mélantois a recueilli 121 voix des 188 conseillers communautaires.
Sans surprise. Damien Castelain (SE) a été réélu, ce jeudi, président de la métropole de Lille (MEL), lors du conseil communautaire consacré à l’investiture. Dès le premier tour, le maire de Péronne-en-Mélantois (900 habitants) a recueilli 121 voix des 188 conseillers communautaires.
Il restera donc à la tête de la MEL pour six années supplémentaires à l’issue d’un vote qui ne présentait guère de suspense et qui a, une nouvelle fois, dynamité le clivage gauche/droite.
Gérald Darmanin absent
En effet, Damien Castelain, plutôt marqué de centre droit, a été élu avec les voix de la gauche dont le groupe socialiste mené par la maire (PS) de Lille, Martine Aubry. Alors qu’un de ses adversaires, le maire de Mons-en-Barœul, Rudy Elegeest, connu pour son engagement au centre gauche, a majoritairement obtenu les voix de la droite (46 votes).
La troisième candidate, Pauline Ségard, conseillère municipale (EELV) à Villeneuve d’Ascq, a obtenu les 11 voix vertes. Neuf élus ont voté blanc. A noter l’absence d’un élu d’envergure : le maire (DVD) de Tourcoing et nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
« J’ai une pensée pour ma famille qui a aussi subi des attaques qui m’étaient destinées », a souligné Damien Castelain, dans son discours d’investiture, faisant référence à sa mise en examen dans une affaire de corruption passive, liée au Grand Stade.
Un rapport de la Chambre des comptes en question
L’élection a d’ailleurs été émaillée par une suspension de séance liée à une autre affaire qui risque d’empoisonner le président de la MEL. Dans un rapport mis en ligne ce mercredi matin, la chambre régionale des comptes épingle la gestion de la métropole sur le choix du « Biotope » comme siège, le considérant comme « le plus onéreux ».
Plusieurs élus ont réclamé, en vain, que la présentation de ce rapport soit inscrite à l’ordre du jour. Elle le sera lors du prochain conseil qui donnera le ton de ce deuxième mandat, annoncé comme moins consensuel que le précédent.
Création d’une commission d’éthique ?
Ainsi, les 20 vice-présidents (4 femmes pour 16 hommes) élus dans la foulée, sont tous issus des groupes politiques qui ont voté pour Damien Castelain. Alain Bernard, maire (SE) de Bouvines et proche du président, conserve les finances, ainsi que Martine Aubry qui garde le rayonnement. Bernard Gérard, maire (LR), va s’occuper de la voirie, Gérard Caudron (DVG) de l’aménagement et Sébastien Leprêtre (DVD) des transports publics.
Reste à savoir si la commission d’éthique, proposée par le maire (PS) de Lomme, Roger Vicot, deviendra réalité. « Plusieurs membres de notre assemblée font l’objet de poursuites judiciaires, souligne-t-il. Or, il faut redonner confiance aux électeurs qui ont déserté les urnes. »