ELECTIONSAnne Hidalgo en tête, les Marcheurs et Cédric Villani se cassent les dents

Elections municipales à Paris : Anne Hidalgo en tête, les Marcheurs et Cédric Villani se cassent les dents dans la capitale

ELECTIONSLa maire sortante, Anne Hidalgo, arrive en tête au soir du premier tour des élections municipales à Paris. Un scrutin marqué par un taux abstention de 57,65 %
Elections municipales à Paris : Anne Hidalgo en tête, les Marcheurs et Cédric Villani se cassent les dents
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

L'essentiel

  • Anne Hidalgo arrive en tête dans la capitale avec 30% des voix.
  • Rachida Dati (22 %) et Agnès Buzyn (18 %) sont nettement distancées.
  • Pour l'emporter, la maire devra toutefois faire alliance avec l'écologiste David Belliard, et espère aussi rallier Cédric Villani.

Une avance confortable. La maire sortante Anne Hidalgo (PS), candidate à sa propre succession arrive en tête du premier tour des élections municipales à Paris. Selon les premiers résultats, elle obtient 30 % des voix. Derrière elle, se trouvent Rachida Dati (LR) à 22 % et Agnès Buzyn (LREM) à 18 %. Le candidat EELV, David Belliard arrive en quatrième position avec 11 % des voix, Cédric Villani obtient quant à lui 7 % et Danielle Simonnet (LFI) récolte 5 %. Serge Federbusch (RN) et Marcel Campion ferment la marche avec respectivement 1 % et 0,4 %. Duel à quatre, avance d’Hidalgo et faillite de Villani… 20 Minutes revient sur cette soirée électorale très spéciale marquée par la tenue incertaine d’un second tour.

Une avance confortable mais suffisante pour Anne Hidalgo ?

« Ce dimanche, dans ces circonstances hors-du-commun, vous avez fait le choix de me faire confiance ». Peu avant 22h, Anne Hidalgo prend la parole depuis son QG situé boulevard de Sébastopol (4e arrondissement). « Merci d’avoir choisi cette voie pour le premier tour », poursuit-elle après avoir salué les Parisiennes et Parisiens « qui se sont déplacés en nombre » et toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour tenir les bureaux de vote tout au long de la journée.

Si la maire sortante est en tête des résultats, elle le sait – comme tous les autres candidats – Paris ne peut se gagner seule. Elle a ainsi appelé « les écologistes, les progressistes, les humanistes » à la rejoindre. Une main plus que tendue à David Belliard mais aussi à Cédric Villani. Une sorte de grande coalition pour le climat – voulue initialement par les Verts – dont Anne Hidalgo prendrait la tête et qui pourrait lui permettre la victoire finale. « Unis, nous serons à même d’affronter les crises qui s’annoncent et tout particulièrement celle que nous traversons », a-t-elle conclu.

Un duel a quatre pour quelles alliances ?

Malgré des sondages favorables ces derniers mois, Rachida Dati ne réalise pas la percée attendue. Surtout, elle ne semble pas disposer pas d’une réserve de voix suffisante pour l’emporter. « J’appelle tous ceux qui veulent le changement à me rejoindre en n’écoutant qu’eux-mêmes et en gardant en tête qu’ils sont les seuls propriétaires de leur vote », a-t-elle martelé dans la soirée en appelant au « rassemblement ».

Du côté de La République en Marche, Agnès Buzyn qui avait remplacé Benjamin Griveaux en catastrophe, ne parvient finalement pas à percer. Le parti de la majorité présidentielle ne s’impose dans aucun arrondissement de la capitale, à l'exception du 9e arrondissement. Alors, peut-elle renverser la vapeur ? Des tractations et alliances par arrondissement pourraient très vite s’enclencher avec Les Républicains, notamment.

Quatrième candidat de cette équation, David Belliard​, a d’ores et déjà prévenu qu’il ne négociera pas tout de suite avec la maire sortante, étant donné la situation sanitaire. « Les conditions de tenue en toute sérénité du second tour ne seront pas réunies. J’appelle donc les autorités à le reporter. La santé de tous doit être notre boussole », a-t-il déclaré dans une allocution éclair.

Après la chute, quel avenir pour Cédric Villani ?

Le mathématicien parti très tôt en dissidence avec LREM ne réalise pas non plus son pari. Mais qui va-t-il rallier ? Lui, qui a affiché durant des mois sa « liberté ». « Ce soir, je vais réunir toutes mes têtes de liste pour discuter avec eux des suites qu’il faut donner à notre action, à notre engagement à cette campagne autour des valeurs de progrès et d’écologie », a-t-il déclaré sur France 3 Ile-de-France. Il n’a en tout cas pas indiqué s’il chercherait un accord avec Anne Hidalgo ou Agnès Buzyn.