ELECTIONSOn vous raconte les « carrières » de Rubirola et Bertrand dans le football

Municipales 2020 à Marseille : « Militantisme sportif » et « niveau sérieux »... Quand Michèle Rubirola et Yvon Berland étaient footballeurs

ELECTIONSDeux des sept candidats à la mairie de Marseille ont joué au football dans leur jeunesse. Yvon Berland (LREM) avait un niveau semi-pro. Michèle Rubirola, du Printemps marseillais, a joué à l'OM
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • Yvon Berland a joué au football à un niveau tout à fait honnête, dans les années 1970.
  • Selon son entraîneur de l’époque, il aurait même pu devenir professionnel. Mais il a préféré privilégier ses études de médecine.
  • Michèle Rubirola a joué une saison à l’OM, par « militantisme. »

Michèle Rubirola éclate de rire quand on l’interroge sur sa « carrière » de footballeuse. « Elle a été bien courte », s’esclaffe la tête de liste du Printemps marseillais, rassemblement de plusieurs partis de gauche à Marseille. A la fin des années 1960, Michèle Rubirola a évolué dans une des toutes premières équipes féminines de l’histoire de l’Olympique de Marseille : « J’étais une grande fan de l’OM. Quand une équipe féminine s’est mise en place, en 1968 ou 1969, j’y suis allée. »



Mais l’expérience tourne court pour l’adolescente, dont le sport de prédilection était alors le basket. « J’avais 12 ou 13 ans, les filles qui jouaient étaient beaucoup plus âgées… J’avais l’impression d’être le bébé du groupe, je n’étais pas à l’aise. » L’ailière gauche – qui a brièvement joué gardienne, sans grand succès – a donc lâché le ballon rond après une courte saison.

« Militantisme sportif »

Qu’en retient-elle ? L’image d’un Rolland Courbis « jeune et beau », qui venait regarder l’entraînement des Marseillaises au stade de l’Huveaune. Et une aventure qui relevait plus « du militantisme sportif » que du football de haut niveau. « Il y avait ce cliché que les femmes qui jouaient au foot n’étaient pas féminines, que c’était des “hommasses”. Il a fallu du temps pour sortir de ces représentations machistes », lance la candidate, qui reste supportrice de l’OM.

Yvon Berland (à droite) a été gardien de l'EUGA Ardziv dans les années 1970.
Yvon Berland (à droite) a été gardien de l'EUGA Ardziv dans les années 1970. - Archives personnelles Y.B.

Son rival Yvon Berland, soutenu par La République en marche, est lui aussi un inconditionnel de l’OM. Un fan quasiment maladif : « Je n’arrive pas à regarder un match à la télé, tellement je suis tendu », sourit le candidat LREM. Quand il apprend que l’OM a perdu une rencontre, il « ne réfléchit plus à rien, est incapable de passer à autre chose », sourit un de ses proches.

« J’ai dit aux journalistes de l’appeler Berlian ! »

Il a joué au football à un « niveau assez sérieux », dans les années 1970. Gardien de but titulaire de EUGA Ardziv, Yvon Berland a même disputé (et perdu) une finale de Coupe de Provence contre l’OM, en 1973. « Malgré la défaite 3-1, cela reste mon meilleur souvenir sur un terrain. Je n’ai pas pris de but casquette : ils étaient meilleurs, c’est tout », se souvient Yvon Berland. Ou plutôt « Berlian. »

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« A l’époque, on n’avait que des Arméniens dans l’équipe, raconte Grégoire Yelkovanian, son entraîneur à l’époque. Pour le faire rentrer dans le club, j’ai dit aux dirigeants que sa mère était arménienne… Puis j’ai dit aux journalistes de l’appeler “Berlian” plutôt que “Berland” ! »

L’ancien coach garde le souvenir d’un jeune « qui avait une détente phénoménale » et qui « était si à l’aise sur les balles hautes qu’on aurait dit qu’il cueillait les pommes. » Plusieurs clubs professionnels avaient d’ailleurs repéré le gardien de but : Yvon Berland a été suivi et même approché par l’OM, par Cannes et par Monaco. Il a préféré poursuivre ses études de médecine. « Je ne regrette absolument pas ce choix », sourit aujourd’hui le néphrologue. Il a tout de même gardé du football une maxime qui s’applique aussi à la politique : « Seul le résultat compte. »