Un coup de pub dont elle se serait bien passée. Mardi, la candidate de La République en marche aux municipales à Rennes Carole Gandon a fait l’objet d’un recadrage de la part du Stade Rennais. Le club de football n’a pas vraiment apprécié de voir ses couleurs et son slogan être repris dans le clip de présentation de l'équipe de la candidate du parti présidentiel. « Face à cette utilisation usurpée de son image, le Stade Rennais F.C. entend rappeler qu’il n’a aucune couleur politique et qu’il est totalement neutre dans le débat des municipales », a fait savoir le club dans un bref communiqué.

Publiée lundi après-midi sur les réseaux sociaux de la liste Révéler Rennes, la vidéo montrait la candidate et tous ses colistiers dans une mise en scène rappelant les présentations d’équipes de football. Sur fond rouge et noir, Carole Gandon y apparaissait comme «capitaine d'équipe». L’un des candidats de la liste arborait même le drapeau du club. A la fin du clip, la directrice de campagne Myriam Abassi arborait même un panneau reprenant le logo du Stade Rennais où apparaissait le slogan « Votez Gandon ». La vidéo a été retirée dans la journée mardi.

« Une version non définitive » qui aurait « fuité »

Contactée, l’équipe de campagne de la candidate LREM a expliqué que le clip de campagne « avait fuité dans une version non définitive ». La vidéo avait pourtant été publiée depuis le compte officiel de la liste. « Ce clip aurait dû être diffusé jeudi lors de notre meeting. Nous l’avions imaginé comme un hommage aux valeurs du sport et un clin d’œil à notre équipe de football fétiche ». L’équipe de campagne devrait dévoiler « la version officielle du clip, aux couleurs de Révéler Rennes » jeudi, à l’occasion de son meeting de campagne organisé au MeM, salle de spectacle située à deux pas du Roazhon Park.

La semaine dernière, la liste de La République en marche avait déjà fait l’objet d’un recadrage par le ministre Jean-Yves Le Drian. S’il maintenait son soutien à la candidate, l’ancien président de la région Bretagne avait refusé qu’on lui attribue certains propos relayés sur la profession de foi.