Municipales 2020 à Marseille : Michèle Rubirola accusée de faire campagne aux frais de la Sécu, la candidate du Printemps dément
ARRÊT MALADIE•Deux articles de Capital affirment que Michèle Rubirola, la candidate de la coalition de gauche le Printemps marseillais aux élections à Marseille, fait campagne alors qu’elle est en arrêt maladieMathilde Ceilles
L'essentiel
- Deux articles de Capital affirment que la candidate de gauche à la mairie de Marseille Michèle Rubirola a fait campagne alors qu’elle était en arrêt maladie.
- Michèle Rubirola réfute toute fraude.
Michèle Rubirola, candidate de la coalition de gauche le Printemps marseillais aux élections municipales à Marseille, a-t-elle fait campagne pendant un arrêt maladie, durant lequel elle a donc été payée par la Sécurité sociale alors qu’elle était candidate ? Dans plusieurs articles, dont un publié ce lundi dans la soirée, Capital affirme en effet que la candidate a fait l’objet d’un arrêt de travail depuis le 25 octobre et jusqu’au 20 janvier, date à laquelle elle a interrompu son arrêt maladie en raison de la campagne.
En effet, Michèle Rubirola a été investie comme tête de liste du Printemps marseillais le 8 janvier, alors qu’elle était encore en arrêt maladie selon le journal. Autrement dit, la candidate, comme toute personne en arrêt maladie, percevait durant le mois de janvier des indemnités de la Sécurité sociale et ne devait exercer aucune activité aux horaires de bureau, alors qu’elle était officiellement tête de liste.
Une situation « conforme et réglementaire »
Or, toujours selon Capital, Michèle Rubirola ne s’est mise en congés qu’à partir du 21 janvier. « A cinq jours du premier tour des élections, les Marseillaises et les Marseillais sont en droit de savoir si la candidate à l’Hôtel de Ville est, oui ou non, en situation de fraude et donc d’illégalité ! », lance Stéphane Soto, porte-parole de la candidate Les Républicains Martine Vassal, dans un communiqué de presse.
La question a le don d’agacer Michèle Rubirola et ses colistiers, interrogés par 20 Minutes à ce propos en marge d’une conférence de presse sur les enjeux du premier tour. Bien qu’aphone, Michèle Rubirola a tenu à démentir en bloc les accusations de Capital relayées par ses adversaires politiques. « Je suis médecin à l’assurance maladie des Bouches-du-Rhône, s’agace la candidate. La personne à qui je dois rendre des comptes, c’est le directeur de l’assurance maladie des Bouches-du-Rhône. Connaissant la rigueur avec laquelle est gérée l’assurance maladie des Bouches-du-Rhône, la lutte contre toute fraude, je pense que si j’avais été dans l’illégalité, la première personne qui m’aurait contacté et mis face à mes fautes aurait été le directeur d’assurance maladie des Bouches-du-Rhône. »
« La situation de Michèle Rubirola est conforme et réglementaire, martèle son porte-parole Benoît Payan. A aucun moment, Michèle Rubirola n’a fait campagne en arrêt maladie. Jamais de la vie, elle n’a été en campagne pendant ses horaires d’arrêt. » Ce dernier affirme que « le dépôt d’une plainte est une option prioritairement envisagée » pour « faire arrêter ce genre de calomnies. »