POLITIQUEQui est Peov-Chankiry Duch, l'ovni des municipales à Toulouse ?

Municipales 2020 à Toulouse : Policier, chanteur, humaniste… Qui est Peov-Chankiry Duch, l’ovni de ce scrutin ?

POLITIQUELoin des partis politiques classiques, ce policier tarnais veut représenter la diversité de la population toulousaine
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • A Toulouse, douze candidats sont en lice pour les municipales du 15 mars.
  • Parmi les petits candidats, Peov-Chankiry Duch, un policier tarnais ayant vécu plusieurs années dans la Ville rose.
  • Avec ses colistiers, ce candidat insolite veut représenter les quartiers et la diversité toulousaine.

Peov-Chankiry Duch, ce nom ne vous dit rien ? Pourtant, le 15 mars prochain, les électeurs de la Ville rose auront la possibilité de voter pour lui et sa liste « En avant Toulouse ». Depuis la semaine dernière, ce policier de 45 ans est officiellement candidat aux municipales. Pourtant, rien ne le prédestinait vraiment à venir s’opposer aux partis traditionnels en lice.

S’il a exercé son métier il y a quelques années dans la Ville rose, aujourd’hui il travaille à Mazamet (Tarn), vit à Soual et aide régulièrement sa femme qui tient un restaurant à Castres. « Mais on n’a pas besoin d’être un enfant du terroir pour représenter les habitants », assure celui qui a fait ses études au Mirail et a un appartement à Saint-Simon.

Représentant de la diversité

Fils d’un couple cambodgien réfugié en France après la guerre civile qui vit la victoire des Khmers rouges, Peov-Chankiry Duch, « sans étiquette », veut être un « représentant de la diversité française ». C’est d’ailleurs dans de nombreux quartiers populaires qu’il a rencontré ses colistiers, de Borderouge à Empalot. Ou encore au détour d’une station-service. « J’ai rencontré une de mes colistières en mettant de l’essence. C’est le contact de la rue, on a échangé un sourire puis parlé, elle a été sensibilisée au programme que je porte », lâche sans détour la tête de liste, chanteur de karaoké et bassiste à ses heures.

Des idées, ce pratiquant de self-défense en a quelques-unes. Si elles sont difficiles à trouver sur Internet, lui affirme les partager sur le terrain avec la population. Il veut ainsi créer un bureau de l’investissement économique pour faire venir des entreprises. « Ma philosophie, c’est qu’une ville, plus elle est riche, plus elle va partager et ne pas être dans l’individualisme », assure Peov-Chankiry Duch qui ne veut pas non plus tomber dans « l’assistanat ». Pour attirer de nouvelles sociétés, il compte baisser la Cotisation foncière des entreprises (CFE).

Côté transports, il est favorable aux bus tout électriques pour une « ville plus écologique, propre et silencieuse ». A contrario, il prône l’élargissement du périphérique pour réduire les bouchons pour ceux qui se déplacent chaque matin. Concernant Tisséo, il assure être favorable à la baisse des tarifs et au retour à la gratuité complète pour les plus bas salaires. « On s’engage à travailler plus pour le bonheur des populations, à partager des valeurs de sagesse », distille-t-il, critiquant « le manque de naturel » des autres candidats.

Ni de droite ni de gauche, ce spécialiste de la sécurité est favorable à un doublement des effectifs de la police municipale. « Je serai le premier à les recruter, on ne veut pas de policiers qui soient des cow-boys, on veut des policiers qui dialoguent. Moi, en seize ans de police nationale, je n’ai jamais eu de problème, même avec un gros malfrat, mon attitude a toujours été celle du respect de l’être humain », insiste ce candidat zen.