Municipales 2020 à Nice : Tram à l’Ariane, trajets plus verts ou gratuité, les candidats veulent aller plus loin sur les transports
POLITIQUE 6/7•« 20 Minutes » aborde chaque semaine un thème de la campagne des municipales à Nice. Aujourd'hui, les transportsFabien Binacchi
L'essentiel
- Les municipales se tiennent les 15 et 22 mars 2020. Chaque lundi, 20 Minutes abordera un thème de la campagne. Aujourd’hui, les transports.
- Ces dernières années, avec l’arrivée de deux nouvelles lignes de tramway, les transports publics niçois ont été littéralement bouleversés.
- Prolongement de ligne, transports plus écolos, trajets sans frais et même téléphériques… Les candidats aux municipales ont des idées diverses pour en faire plus.
Deux nouvelles lignes de tramway, un réseau de bus revu, corrigé et diversement apprécié… Ces dernières années, les transports publics niçois ont été littéralement bouleversés. Que reste-t-il à faire ? La compétence, qui revient à la métropole Nice Côte d’Azur, sera sans doute reprise à bras-le-corps par le futur maire de Nice.
Pour le sortant, qui a déjà lancé la création d’une ligne 4 de tramway entre le Cadam et Cagnes-sur-Mer, la priorité serait d’arriver au niveau « 0 émission d’ici 2025 ». Christian Estrosi (LR) propose « un renouvellement du parc de bus et la création d’une navette dédiée au centre-ville ».
De son côté Patrick Allemand (PS), qui souhaite notamment « désenclaver les Liserons avec une halte SNCF », l’urgence reste au contraire de lancer « l’extension de la ligne 1 du tram jusqu’à l’Ariane et à la Trinité ». Un choix qu’il défend « au nom de l’égalité territoriale », en opposition au projet du maire sortant dans la vallée du Paillon qui a préféré de son côté une liaison tram-train, qui devrait circuler sur l’autre rive du fleuve.
ViVA ! veut la gratuité totale
La liste ViVA ! propose, elle aussi, « la prolongation de la ligne 1 vers l’Ariane et la Trinité » alliée à « l’augmentation des fréquences et l’adaptation des horaires ». Mais sa mesure phare serait sans doute « la gratuité totale des transports en commun » qu’elle financerait par une augmentation du taux du versement transport des entreprises et de la taxe de séjour et la création d’une taxe sur les bureaux et les parkings des hypermarchés.
Jean-Marc Governatori (Nice écologique), qui veut l’utilisation de « bio carburant » dans les véhicules qui circulent, mise aussi sur des navettes maritimes hybrides et… des téléphériques. Une solution « dix fois moins cher que le tram et qui pourrait permettre le transport de 700.000 passagers », plaide le candidat vert.
« Remettre à plat toutes les lignes de bus »
Philippe Vardon (RN) et Benoît Kandel (DVD) sont d’accord. Ils veulent « remettre à plat toutes les lignes de bus ». Le candidat du parti de Marine Le Pen critique la réorganisation de l’an dernier et indique qu’il « développerait le réseau de transports collinaires avec une flotte de minibus électriques ». Benoît Kandel, lui, veut « améliorer la sécurité des transports qui sont encore trop souvent des lieux d’agressions, d’incivilités ou de vols », dit-il. L’ancien premier adjoint de Christian Estrosi entend également « travailler à améliorer l’intermodalité » et « réaliser un audit sur le tunnel du tramway pour en connaître son coût final et être sûr que les effondrements ont été correctement traités ».
Notre dossier Municipales 2020
De son côté, la candidate de l’UPR évoque principalement le service ferroviaire qui est de la compétence… de la région. Si Valéry Sohm note que « certains quartiers périphériques ont été dépouillés de leur ligne de bus » elle s’émeut surtout du fait que, selon elle, « ce qui nous attend maintenant est la privatisation des TER sur ordre de Bruxelles ». Aspirante, pourtant, à la mairie, elle « appelle au vote du parti du Frexit pour le maintien des services publics ».