Municipales 2020 à Marseille : Comment faire face à la prolifération de rats ?
MUNICIPALES 2020•« 20 Minutes » aborde chaque semaine un thème de la campagne des municipales à Marseille. Aujourd’hui, la propretéAdrien Max
L'essentiel
- La municipalité de Marseille estime le nombre de rats entre 1.5 et 1.7 par habitants soit plus de 1.2 millions de rats sur l’ensemble de la ville.
- La problématique des rats rejoint celle de la propreté.
- «20 Minutes» a interrogé les candidats aux élections municipales de Marseille sur leur proposition pour lutter contre les rats.
Marseille et les rats, une longue histoire. La municipalité estime le nombre de rats entre 1.5 et 1.7 par habitants, soit pas moins d’1.2 millions de rats. Cette problématique rejoint celle de la propreté, et à Marseille il y a à faire. 20 Minutes a interrogé les candidats aux élections municipales de Marseille.
La majorité des candidats s’accordent sur le fait que la présence des rats est directement liée à la problématique des déchets. Pour Christophe Madrolle, « ce sont les déchets ménagers qui attirent les rats ». La solution serait de mettre des « bennes de tri sélectif modernes, en plus grand nombre » et mener une campagne anti-rats dans tous les quartiers de Marseille », en faisant appel à des spécialistes. C’est d’ailleurs à la vue d’un rat écrasé qu’il a dû expliquer à sa fille de trois ans et demi « la question de la mort ».
Ecoles et travaux
Bruno Gilles, candidat divers droite, cible, lui, les déchets alimentaires des écoles. « Il y a 470 écoles à Marseille, plus les crèches, donc les déchets alimentaires restent jusqu’à la tournée du soir, voire du lendemain matin. On ne pourra pas faire autrement qu’organiser une tournée spéciale pour les écoles et les crèches après le repas de midi. C’est quasiment obligatoire, pour une question d’hygiène et de salubrité. Ça doit être négocié avec la métropole, quitte à ce que ça ait un coût pour la mairie de Marseille », estime-t-il.
Il rejoint son adversaire Martine Vassal, des Républicains, sur le fait que les travaux les font plus facilement sortir : « Les spécialistes vous diront que comme on est éternellement en travaux, on bouge, on fait du bruit, et donc on fait sortir les rats qui vivent sous Marseille », explique celui qui se présentera dans les 4e et 5e arrondissements.
Traitement global
Martine Vassal estime qu’avec « les conteneurs enterrés, les poubelles débordent moins ». Et pour aller plus loin, il faudra « limiter le volume de déchets. Il faut habituer les habitants, en les récompensant, et après bien entendu faire de la verbalisation ». Elle souhaite également se rapprocher de vétérinaires pour trouver des poisons plus efficaces, et des services d’assainissement « pour enrayer tout ça ».
Michelle Rubirola, du Printemps Marseillais, « souhaite améliorer la propreté » en général. Samia Ghali, divers gauche, veut « une dératisation totale » et la mise en place d’un service d’alerte hygiène pour intervenir le plus rapidement et efficacement possible. En dépassant la problématique des rats. « Je ne crois pas aux actions juste sur ça, c’est un tout. Traitement du logement, de l’eau, des égouts, c’est tout ça. Il faut mettre tout le monde autour de la table. On prend ensuite le problème à bras-le-corps du début à la fin », détaille-t-elle.
Des solutions plus ou moins radicales
Le candidat indépendant Michel Pinard « ne voit pas d’autres solutions que les pièges empoisonnés, à condition de ramasser les cadavres ». A moins que. « Une autre méthode qui est efficace, ce sont les chats. Quand il y a des chats, il n’y a pas beaucoup de rats. Je pense que la ville de Marseille devrait développer la présence des chats dans les rues de la ville, en " distribuant " des chats », propose-t-il. Tout en relevant l’importance « des relevés de poubelles à intervalle fréquents et des containers bien fermés ».
Stéphane Ravier, du Rassemblement national a une solution beaucoup plus radicale que les chats : l’électrocution. « J’ai entendu parler d’une méthode d’électrocution, qui vient d’Europe du Nord, ils sont attirés dans une gouttière et électrocutés. Les empoisonner ce n’est pas du bonheur non plus. Je ne sais pas si c’est très vendeur, est-ce que les associations vont nous tomber dessus ? Mais là c’est l’invasion », constate-t-il. Les rats n’ont qu’à bien se tenir.