Municipales 2020 à Strasbourg : Qui sont les voix du Frexit, de l’unité ouvrière ou des « citoyens engagés » ?
POLITIQUE•« 20 Minutes » est allé à la rencontre des candidats moins connus qui veulent profiter des municipales pour faire connaître leurs idées sur StrasbourgNils Wilcke
L'essentiel
- Les candidats LREM, LR, PS, RN ou EELV à la mairie de Strasbourg sont connus. Mais ils ne sont pas les seuls à briguer le fauteuil de maire. « 20 Minutes » est allé à la rencontre des candidats moins connus qui veulent faire connaître leurs idées.
- L’adjointe au maire Chantal Cutajar représente les « citoyens engagés ». Elle veut introduire davantage de démocratie locale dans le fonctionnement des institutions strasbourgeoises.
- Nicole Hirn est la candidate de l’UPR (Union populaire républicaine) et du Frexit à Strasbourg.
- Mathieu Le Tallec, lui, porte une liste d’unité ouvrière à travers le Parti ouvrier indépendant et démocratique.
A moins de deux mois des élections municipales, les six principaux candidats à la mairie de Strasbourg sont désormais connus. Outre Alain Fontanel pour LREM et Jeanne Barseghian pour la liste élargie des écolos, Jean-Philippe Vetter représente les Républicains, l’adjoint au maire Mathieu Cahn le parti socialiste et Kevin Loquais la LFI, alliée à Génération.S et d'autres collectifs populaires.
Mais d’autres candidatures ont émergé depuis. 20 Minutes est allé à la rencontre de ces candidats moins connus qui veulent profiter de ces élections à Strasbourg pour porter leurs idées et se faire une place dans cette campagne.
Chantal Cutajar, la voix des « citoyens engagés »
« Je veux être maire de Strasbourg », annonce Chantal Cutajar. Celle qui est adjointe au maire en charge de la démocratie locale souhaite représenter la voie « des citoyens engagés ». C’est aussi le nom de sa liste pour ces élections. Cette juriste de formation, adjointe sous la majorité de droite en 2002, puis au Modem et enfin sur la liste PS du maire sortant Roland Ries, veut elle aussi « dépasser les vieux clivages politiques ». Elle propose la création d’une « chambre de participation citoyenne ». Une manière de « coconstruire des politiques publiques qui engagent l’avenir de nos citoyens », explique la candidate.
Pascale Hirn, la candidate du Frexit à Strasbourg
Elle porte la lourde tâche de faire campagne pour le Frexit dans une capitale européenne. Pascale Hirn représente l’Union populaire républicaine (UPR), le parti de François Asselineau, à Strasbourg. Cette cadre supérieure de santé fait partie des 44 candidats présentés pour la première fois par le parti dans les communes de plus de 10.000 habitants. Le parti qui milite pour un Frexit, c’est-à-dire un Brexit à la française, a encore du mal à s’implanter à Strasbourg, comme le reconnaît sa candidate. « C’est la capitale européenne de la France, donc le défi pour ces municipales, c’est surtout de faire parler de nos idées », déclare Pascale Hirn.
Mathieu Le Tallec, pour l’unité ouvrière
Mathieu Le Tallec, du Parti ouvrier indépendant et démocratique, porte une liste d’unité ouvrière à Strasbourg. Une nécessité, selon lui, après les deux mandats de Roland Ries : « Il faut une liste pour lutter contre la politique d'austérité de Macron relayée par la majorité municipale en place ». Mathieu Le Tallec réclame « le retour aux services publics qui ont été privatisés » et « l'arrêt des supressions de postes » dans les services municipaux. Le parti revendique 35 adhérents dans le Bas-Rhin dont 15, présents sur la liste, habitent à Strasbourg. Le candidat cherche encore des colistiers pour compléter la liste en faisant du porte-à-porte.