POLITIQUE 3/7Les idées (originales) des candidats pour verdir la Ville rose

Municipales 2020 à Toulouse : Quelles sont les idées qui sortent des sentiers battus pour verdir la Ville rose ?

POLITIQUE 3/7« 20 Minutes » aborde chaque semaine un thème de la campagne des municipales à Toulouse. Aujourd’hui, l’environnement, au cœur des programmes de tous les candidats
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • Les municipales se tiennent les 15 et 22 mars 2020. Chaque lundi, 20 Minutes abordera un thème de la campagne. Aujourd’hui, l’environnement.
  • A Toulouse, le sujet de la nature en ville est un thème central de la campagne. Tous les candidats proposent de créer des îlots de fraîcheur, de végétaliser la Ville rose en plantant notamment des arbres.
  • Certaines propositions sortent de l’ordinaire, histoire que les candidats se démarquent les uns des autres.

S’il y a un thème sur lequel aucun candidat toulousain n’a fait l’impasse lors de ces municipales, c’est bien celui de l’écologie. Alors que la ville peine parfois à respirer, que les étés sont devenus insoutenables en raison du réchauffement climatique, chaque liste dégaine une kyrielle de propositions pour rendre la Ville rose plus verte.

Au-delà de la plantation d’arbres ou de la rénovation énergétique des bâtiments, chacun cherche à se démarquer de l’autre par des mesures plus ou moins originales, présentées la semaine dernière lors du « Grand oral » organisé par le collectif «Pacte pour le climat».

Droit de veto carbone

Jean-Luc Moudenc, le maire sortant (LR, soutenu par LREM), met en avant son bilan. « Nous avons planté 18.300 arbres et augmenté de 10 % le nombre d’espaces verts », insiste-t-il. Dans la lignée, il compte lancer notamment un plan 100.000 arbres. Plus insolite, il indique vouloir expérimenter la mise en place de toits végétalisés sur les abribus.

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Antoine Maurice (EELV), à la tête d’Archipel Citoyen, se refuse à être dans une surenchère de chiffres. « On entend beaucoup parler d’écologie avec des projets gadget et d’écoblanchiment. Ce n’est pas une accumulation de petites actions, qui va faire de Toulouse une ville en transition. Il faut un projet global », assure-t-il. Pour y parvenir, s’il prend les rênes du Capitole, il mettra en place « un droit de veto carbone » pour tous les projets soumis en conseil municipal, écartant ainsi les « décisions climaticides ».

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Comme d’autres, il veut « débitumiser la ville », ou « dégoudronner » c’est selon. Pour y parvenir, il propose de démultiplier les écoles oasis, où l’asphalte est retiré au profit de sols perméables.


Notre dossier sur les Municipales

Des fontaines de fraîcheur

Une idée partagée par l’ex maire Pierre Cohen (Génération. s) qui compte élargir cette mesure aux grands parkings, notamment du métro. Ce dernier introduira aussi « 30 % de surface végétale en pleine terre pour tout nouveau projet d’aménagement ».

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Avant de créer ces nouveaux îlots verts, pour redonner de la fraîcheur à la ville, la tête de liste « Pour la cohésion » propose de démultiplier des « fontaines-parapluies » intermittentes.

Un périph plus vert ?

La candidate socialiste, Nadia Pellefigue, a dégainé son « bouclier végétal » depuis longtemps. Cela passe par une végétalisation des murs antibruit de la rocade, la création de forêts urbaines sur les espaces inutilisés, y compris les ronds-points, ou encore la création d’un « permis de végétaliser » les espaces publics pour les particuliers.

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Quentin Lamotte, le candidat du RN, cible, lui, un endroit à verdir à Toulouse : les voies SNCF entre Camille-Pujol et Matabiau, soit 3 hectares à recouvrir de vert.

Une forêt en plein centre-ville ?

L’élu dissident de la majorité soutenu par le MoDem, Franck Biasotto, a jeté son dévolu sur un autre lieu à transformer en poumon vert du centre-ville : la cité administrative. « Elle doit déménager demain, et je crois qu’on peut y implanter une forêt urbaine, au même titre que l’on peut mettre un écran végétal le long du périphérique, au niveau du quartier de Tabar, au lieu d’y construire des immeubles dans le cadre du renouvellement urbain », plaide le candidat.

Quant à Quentin Charoy, du parti animaliste, il veut aussi développer les espaces verts en ville, évidemment autorisés aux animaux.