Municipales 2020 à Bordeaux : « Il n’y a pas eu de catastrophe, la ville est gérée », se réjouit le nouveau maire Nicolas Florian
ELECTIONS•Elu en mars dernier maire de Bordeaux en succession d’Alain Juppé, Nicolas Florian a (enfin) officiellement lancé sa campagne ce lundiMickaël Bosredon
L'essentiel
- Nicolas Florian présentera son projet dans le courant du mois de janvier.
- Sa liste, qui sera renouvelée à 50 % par rapport à la liste actuelle, sera, elle, dévoilée fin janvier.
- Le nouveau maire a insisté sur la notion de « sobriété » pour les années qui viennent.
Le maire de Bordeaux, Nicolas Florian (LR) a tenu ce lundi sa première conférence de presse de campagne. L’élu qui a pris la suite d’Alain Juppé en mars dernier, se présente aux prochaines municipales de mars 2020. Il a dévoilé les grands axes de son futur projet. Voici ce qu’il faut retenir de ses annonces.
Le projet et l’équipe en janvier
« On alimente le futur projet, nous sommes actuellement dans une phase de récolte, explique Nicolas Florian. Dans le courant du mois de janvier, nous établirons un programme. Nous aurons un projet réaliste, tenable. Cela fait maintenant cinq ans que j’occupe des responsabilités à Bordeaux. Aux côtés d’Alain Juppé j’étais en charge des finances et des ressources humaines. Je connais donc les moyens dont on dispose, et je sais comment utiliser au mieux l’argent public. C’est un gage de crédibilité sur ce que l’on va proposer dans les années qui viennent. »
S’il va proposer des grands projets, qui seront présentés en janvier, le candidat a beaucoup insisté sur la notion de « sobriété. » « Je veux une ville sobre et économe de ses ressources, qu’elles soient humaines ou énergétiques. Nous avons réussi à beaucoup investir, alors que nos recettes baissaient, et la ville a aujourd’hui une situation financière saine. C’est pour cela que j’ai annoncé une baisse de 1 % de la taxe foncière, et nous allons essayer de continuer cette marche. En tout cas, il n’y aura pas d’augmentation. Cette sobriété sera notre ligne pour les années qui viennent. »
Vers une équipe renouvelée à 50 %
« Mon parti c’est Bordeaux » martèle le candidat, « et j’ai un atout : les élus autour de moi sont représentatifs de la diversité de la vie bordelaise. » Il s’appuiera donc sur une colonne vertébrale d’élus actuellement en poste, comme Fabien Robert et Alexandra Siarri. D’autres, comme Jean-Louis David, ont préféré quitter le navire tout récemment.
Nicolas Florian pense parallèlement renouveler sa liste « à hauteur de 50 % environ. » « Je rassemble, je ne suis pas dans un esprit qui oppose les uns aux autres, et peu importe de savoir pour qui certains ont voté dans les années 2000, ou aux dernières élections nationales. Ce qui m’importe, c’est s’investir et s’engager pour notre ville. » Sa liste devrait être présentée « à la fin du mois de janvier. »
Comment succéder à Alain Juppé ?
« Cela fait maintenant neuf mois que je suis maire, et je pense que la transition a été bien faite, estime le nouveau maire, il n’y a pas eu de catastrophe industrielle, la ville est gérée. » Pour autant, « aujourd’hui, la question c’est : quel sera le Bordeaux de demain ? Et cela, c’est Nicolas Florian et sa future équipe. Nicolas Florian, ce n’est pas Alain Juppé », martèle l’élu. L’ombre du mentor ne sera toutefois pas loin, puisque son épouse, Isabelle Juppé, a pris la tête du comité de soutien de Nicolas Florian, et devrait elle-même animer plusieurs réunions.
« Juppé a métamorphosé cette ville, poursuit Nicolas Florian, il lui a redonné un élan, il l’a redynamisé, il s’agit maintenant pour nous d’assurer la transition et la mutation par rapport à ce qu’il se passe autour » et aller vers « davantage de coopérations territoriales. »
Chargée de la coordination du projet de Nicolas Florian, Julia Mouzon est intervenue pour ajouter que « nous aussi nous allons métamorphoser Bordeaux au cours de la prochaine mandature, avec des objectifs chiffrés et ambitieux. »
Nicolas Florian adhère-t-il toujours aux Républicains ?
S’il est toujours à jour de ses cotisations au parti LR, pas certain que cela dure encore longtemps… « Les cotisations, elles sont annuelles, pas décennales… » a répété Nicolas Florian, à qui voulait bien comprendre ce qu’il se cache derrière cette petite phrase. « Moi, poursuit-il, je me préoccupe de Bordeaux, pas des appareils politiques. J’ai pris du recul par rapport à cela. D’ailleurs, nous avons notre propre structure, Esprit Bordeaux [mouvement créé au départ pour soutenir la candidature d’Alain Juppé aux municipales, et qui poursuit son existence autour de Nicolas Florian], où à l’intérieur il y a des gens qui ont une carte LR, d’autres En Marche, d’autres Modem… » Sa liste sera d'ailleurs « sans étiquette. »