POLITIQUEValérie Oppelt dégaine ses grandes propositions

Municipales 2020 à Nantes : « Qu’importe que ce soit de gauche ou de droite, je recherche l’efficacité », déclare Valérie Oppelt

POLITIQUELa députée LREM tenait lundi soir son premier meeting de campagne
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Agée de 46 ans, députée depuis deux ans, Valérie Oppelt est la tête de liste LREM à Nantes.
  • La sécurité est érigée comme la priorité du prochain mandat.
  • Elle annonce aussi un allongement du réseau de tramway et de chronobus.

Elle est députée de la deuxième circonscription de Loire-Atlantique depuis 2017 mais reste relativement peu connue des Nantais. Cela n’a pas empêché Valérie Oppelt de briguer la mairie de Nantes en 2020 au nom de La République en marche. La candidate, qui fête ce mardi son 46 ème anniversaire, tenait lundi soir son premier meeting de campagne, salle des Floralies. L’occasion de présenter ses premiers colistiers et de dévoiler toute une série de mesures. Ce qu’il faut retenir.

Quelle équipe pour gagner la mairie ?

« La liste sera issue à 80 % de la société civile. C’est un vrai renouvellement », annonce Valérie Oppelt. A ses côtés figurent ainsi un agent immobilier, un informaticien, une experte en développement durable, un boxeur devenu enseignant, un ingénieur, ou même un lycéen. Tous engagés dans le monde associatif. Mais sur la liste on trouve également quelques élus connus : la députée Modem Sarah El Haïry, l’ex député LREM Mounir Belhamiti, le conseiller municipal UDI Hervé Grélard, la conseillère régionale UDE Emmanuelle Bouchaud ou l’ancien chef de file socialiste de l’opposition orvaltaise Erwan Huchet (LREM).

La sécurité, la priorité absolue

« C’est le sujet dont on nous parle le plus au quotidien. C’est notre priorité absolue », insiste Valérie Oppelt. Conseillée par Jean-Marie Favre, fonctionnaire des douanes, la candidate propose le recrutement de 85 à 100 policiers municipaux supplémentaires déployés « dans tous les quartiers ». Elle suggère aussi la création d’une brigade motorisée de jour et d’une brigade de nuit, renforcée par une équipe cynophile. « Ça se fait ailleurs et c’est efficace. » La vidéosurveillance serait développée. Des bilans seraient « rendus publics » chaque année. La question de l’armement des policiers municipaux « reste ouverte ».

Etendre le tramway hors du périphérique

« On souhaite investir fortement les transports en commun en site propre pour aller chercher les usagers hors du périphérique », insiste Mounir Belhamiti. Cela signifie allonger la ligne 1 de tramway à l’ouest, la ligne 2 au nord, la ligne 3 au sud. Le réseau chronobus serait aussi élargi, tandis qu’une voie en site propre serait créée sur la route de Pornic à Bouguenais et Rezé. Côté vélo, le colistier évoque des « axes structurants » sur les boulevards et hors du périphérique.

Capitale de Noël, market place et marchés

Valérie Oppelt promet la création d’un site de vente en ligne pour les produits des commerçants nantais (marketplace). Une « incitation à consommer local ». Elle s’engage aussi à créer des marchés bio et parfois nocturnes « dans chaque quartier », notamment sur l’île de Nantes, au Breil ou à l’Eraudière. Elle veut également faire de Nantes la capitale de Noël, au moins dans l’Ouest de la France. « On veut créer un événement culturel et festif autour de Nantes, en faire une destination touristique comme l’été. C’est possible », défend Erwan Huchet.

La candidate LREM Valérie Oppelt (en rouge au centre) entourée de ses premiers colistiers.
La candidate LREM Valérie Oppelt (en rouge au centre) entourée de ses premiers colistiers. - F.Brenon/20Minutes

Sécuriser les halls d’immeubles

« Il est de notre devoir de sécuriser les pieds d’immeubles et cages d’escalier », annonce Hervé Grélard. Le colistier suggère le recrutement d’agents de sécurité-médiateurs, financés par les bailleurs sociaux et la ville. « Ils pourraient entrer à l’intérieur des bâtiments, au contraire de la police municipale, et intervenir la nuit. Cela se pratique à Paris ou à Toulouse avec des résultats positifs », assure Hervé Grélard. Valérie Oppelt souhaite également augmenter l’offre de logements en faveur des jeunes, des familles de classes moyennes et des seniors.

Ouvrir la culture et interroger l’Arbre aux hérons

Si elle n’a « pas encore finalisé ses propositions » en matière de culture, Valérie Oppelt entend « aider les jeunes associations locales » et pousser les grosses structures, comme le Voyage à Nantes, « à s’ouvrir davantage ». « La culture alternative nantaise commence à suffoquer », confirme Sarah El Haïry. La tête de liste se dit également très vigilante concernant le budget du projet d'Arbre aux hérons. « Le projet est intéressant mais à quel prix ? Je regarderai ça de très près. On ne peut pas se permettre de dire "je ne sais pas combien ça va coûter". Il faut tout réanalyser », estime-t-elle.

Sa méthode de travail

« Je consulte beaucoup avant chaque décision, explique l’ancienne cheffe d’entreprise. L’objectif est de trouver les meilleures compétences là où elles se trouvent, de s’inspirer de ce qui marche ailleurs. Qu’importe que ce soit de gauche ou de droite, je recherche l’efficacité. Je suis la seule candidate à avoir travaillé dans la vraie vie, hors de la politique. J’ai l’habitude d’être pragmatique et concrète. »

L’étiquette du gouvernement

« J’ai soutenu Emmanuel Macron, j’ai adhéré à sa vision pour la France, particulièrement pour la valeur travail et l’Europe. J’assume mon engagement, j’assume le représenter. Mais je ne crois pas que ce soit un handicap. Sur le terrain, sur la question de la réforme des retraites par exemple, j’ai une majorité silencieuse qui me dit "ne lâche rien". Il y a des sujets nationaux qui vont influer mais ce n’est pas l’Etat qui va prendre les grandes décisions à Nantes, c’est bien le maire. »