Municipales 2020 à Troyes: Hormis François Baroin, de quoi parlera-t-on pendant la campagne?
POLITIQUE•A un an des municipales, « 20 Minutes » liste les enjeux de l’élection. A Troyes, on va parler de transports, d’emploi et de commerceAlexia Ighirri
L'essentiel
- Un an avant les élections municipales de 2020, 20 Minutes liste les enjeux de la campagne et du scrutin.
- A Troyes, dans l’Aube, les questions de la gratuité des transports, du commerce ou encore de l’emploi pourraient être discutées au cours de la campagne.
Si beaucoup d’incertitudes entourent encore les municipales 2020 à Troyes dans l'Aube, où majorité et opposition municipales restent encore discrètes quant au prochain scrutin, une chose semble certaine : il est difficile de dissocier la ville de son maire Les Républicains. « Troyes, c’est François Baroin », nous souffle-t-on dans les rangs de son équipe municipale. Pourtant, il sera question d’autres sujets que la personnalité de l’homme politique pendant la campagne.
La gratuité du transport en commun
Le sujet est amené par David Blanchon, conseiller municipal du groupe de gauche : « Les transports gratuits peuvent être une piste de débats. Même s’il n’y a pas d’énormes embouteillages ici. On peut imaginer la gratuité soit le week-end pour permettre aux gens de venir au centre-ville, soit la semaine pour les chercheurs d’emploi, les retraités… » Si elle considère que tout ne peut pas être gratuit, la députée de l’Aube et conseillère municipale Valérie Bazin-Malgras (LR) consent que la question « puisse être mise à l’étude. Mais à voir… »
L’équilibre entre centre-ville et zones commerciales
Présidente de l’association commerçante du Cœur du bouchon, Virginie Guillaumet reconnaît qu' « un travail a été mis en place » pour aider le commerce de la ville, à la fois sur l’aide à l’installation, sur les animations ou le stationnement. Elle pointe néanmoins une principale ombre au tableau : « Les zones périphériques sont denses, surdimensionnées. Je ne parle pas des magasins d’usine, mais des centres commerciaux au développement “anarchique”. Il y a un travail à faire sur l’équilibre entre ces zones et le centre-ville ». L’agglomération Troyes Champagne Métropole a adopté un moratoire sur le développement des zones périphériques. Mais cela « reste un point de vigilance », confirme Valérie Bazin-Malgras, rappelant le travail effectué pour l’attractivité du centre-ville, parce qu’il « n’est pas possible de laisser sur la touche les petits commerçants. Et les Troyens doivent également pouvoir trouver tous les services en ville ».
De l’emploi à recréer
A Troyes, les fermetures d’usines de bonneterie ont coûté des milliers d’emplois par an pendant 20 ans, dixit Valérie Bazin-Malgras. Selon l’Insee, on y trouve l’un des plus forts taux de chômage de la région Grand Est. Pour remédier à ses pertes, la ville doit s’évertuer à trouver d’autres secteurs porteurs. Comme l’accueil d’établissements de l’enseignement supérieur : « C’est une des pistes, renchérit la Troyenne. Ça amène de nouveaux habitants, de la jeunesse, qui auront peut-être envie de rester ici, où l’immobilier est moins cher. D’ailleurs, les promoteurs immobiliers développent désormais du logement étudiant, ça crée de l’emploi ». L’opposant de gauche David Blanchon prévient : « Les choses ont peu changé. Derrière les murs et la réhabilitation de la ville, il y a des gens. Il y a une paupérisation de la population. L’emploi, c’est un sujet. »
Une sécurité de proximité
Parmi les sujets évoqués par Gérard Menuel, adjoint au maire et député de l’Aube, il y a l’enjeu sécuritaire : « Un effort a été fait de façon importante pour le renforcement de la politique municipale. Il y avait 25 agents il y a une dizaine d’années, on en compte aujourd’hui plus de 40. Les gens sont demandeurs de tranquillité au quotidien. Et d’une présence qui les rassure dans les rues ». Sa collègue Valérie Bazin-Malgras complète toutefois : « On doit répondre à cet enjeu, mais il n’y a pas une délinquance ou une insécurité extraordinaire à Troyes. »