Ils vont à l'école avec le cliquetis des sabots
insolite Vendargues a lancé mi-novembre son ramassage scolaire en calèche, matin et soircaroline rossignol
Le soleil se lève à peine sur Vendargues. Cartable sur le dos, Malou, 8 ans attend son carrosse. Ou plus précisément, l'hippobus, lancé par la commune il y a un mois. Il s'agit d'un ramassage scolaire en calèche, tirée par Quignon, l'idole à crinière du village. « Ça me plaît tellement ! C'est mieux qu'aller à l'école en voiture », lance la fillette en grimpant à l'aide du marche-pied. « J'y vois un avantage énorme : les enfants se lèvent tôt sans râler. C'est fabuleux ! » sourit son père. Pendant une heure, l'attelage va traverser, au rythme chaloupé du cheval, le centre-ville et les quartiers résidentiels. Au total, 4 km, 15 arrêts, 4 écoles desservies et 22 élèves qui émergent en douceur, au son du cliquetis des sabots sur le bitume.
Un emploi vert créé
Les automobilistes, eux s'en accommodent, comme Fabienne : « C'est plus apaisant que de doubler un camion-benne ! » Question sécurité, la calèche dispose de clignotants et de Leslye, un groom toute vêtue de jaune. « J'aide les enfants à s'installer sans qu'il se fassent mal », explique-t-elle. La liste des participants est remise à jour quotidiennement. Le service, lui, est gratuit. « Il n'a coûté que l'investissement du cheval, 2 500 euros, la calèche, 5 000 euros, et la création d'un emploi vert, 4 heures par jour », explique le maire de Vendargues, Pierre Dudieuzère (UMP). C'est Agnès, cochère, qui a décroché le poste. « Je rêve qu'on ne circule plus que comme ça dans la commune ! »
A quatre jours des vacances, ne manquent plus aux écoliers que les flocons de neige. Alors, pour Malou, ce sera comme dans « un vrai conte de fée ».