Le centre équestre de Grammont est la structure qui reçoit le plus de Travaux d'intérêt général, avec une moyenne de trois simultanés. « Ce n'est pas toujours facile parce qu'il faut motiver les jeunes, sans être certains qu'ils reviennent le lendemain. On n'a rien à y gagner, mais c'est une question de solidarité », considère Hervé, l'un des moniteurs. Ce n'est pas l'avis d'Eric*, 20 ans, qui y effectue son deuxième TIG. « Je perds mon temps et pour eux, c'est tout bénéf', je travaille gratuitement ». Sa mission : donner du foin aux chevaux. « C'est mieux d'être en TIG qu'en prison et que le bracelet électronique. Au moins, ici, je ne suis pas surveillé. Au moins, le TIG a un avantage : ça me donne un rythme. Et pendant que je suis là, je ne fais pas de conneries! », explique le garçon, écouteurs vissés dans les oreilles. « Mais je ne trouve pas que c'est dissuasif. Ça me saoule de me lever le matin et de ne pas savoir ce que je vais faire de mes journées. C'est vrai, maintenant, je veux gagner de l'argent propre, mais si je ne trouve toujours pas de boulot après ça, je recommencerai mes trafics ».C.R.