Montpellier : Pour sa gamme d’encas et de mueslis, Toomaï craque pour des céréales oubliées
MIAM•L’entreprise fabrique ses produits salés et sucrés avec des ingrédients anciensNicolas Bonzom
L'essentiel
- Toomaï a créé des produits salés et sucrés avec des céréales oubliées.
- Cette entreprise montpelliéraine a lancé des encas et des gâteaux apéritifs salés.
- Mais sa dernière innovation, ce sont des mueslis pour le petit-déjeuner.
Chez Toomaï, on déterre les vieilles graines. Cette entreprise montpelliéraine, créée en 2020, a lancé une gamme d’encas, de gâteaux apéritifs et de céréales, concoctée à partir d’ingrédients anciens. Monia Fourar et Edouard Truchelut ont eu l’idée de commercialiser ces recettes pas comme les autres après un voyage au Sénégal, qui les a profondément marqués. Là-bas, le couple a découvert le sorgho, le fonio ou le mil, des céréales complètement oubliées en Occident, qui les ont tout de suite séduits.
« Le sorgho, par exemple, est très peu connu » chez nous, regrette Edouard Truchelut. « Dans les pays occidentaux, elle est surtout utilisée pour l’alimentation des animaux. Mais en Afrique ou en Asie, elle est consommée tous les jours, comme le riz. C’est même la cinquième céréale la plus consommée dans le monde. Notre mission, chez Toomaï, c’est de mettre en lumière » ce type de produit. D’abord parce que le sorgho a, par exemple, d’importantes qualités nutritionnelles. Mais aussi parce qu’il est écolo : il nécessite peu d’eau pour pousser, résiste mieux à la sécheresse que le maïs, et décompacte les sols, grâce à ses impressionnantes racines.
« Ça cale, jusqu’au prochain repas »
L’entreprise, attachée aux circuits courts, a dû un peu gratter avant de trouver ces céréales en France. Mais elle a fini par en dénicher. Du sorgho, par exemple, elle en a d’abord acheté à un producteur du Gard, avant d’en sélectionner un autre, dans le Lot.
Avec ces céréales oubliées, Toomaï a lancé une gamme de petits et de gros encas (à la tomate et aux épices cajuns, au panais et aux herbes de Provence, à la carotte et au pain d’épices ou à la betterave et au gingembre), à déguster sur le pouce. Pour une fringale, et même pour un repas. Car « ça cale, jusqu’au prochain repas », confie Edouard Truchelut. Parfait pour les voyageurs ou les randonneurs. Ou même les gros joueurs, « qui consomment ça devant l’ordinateur », reprend l’entrepreneur.
« Un petit peu plus d’huile, et un petit peu plus de sel »
Toomaï a lancé une autre gamme salée pour l’apéritif, à la tomate, à l’ail des Ours ou à la figue, « avec un petit peu plus d’huile, un petit peu plus de sel ». Mais la dernière innovation de l’entreprise montpelliéraine, qui fabrique ses produits dans l’atelier de la boulangerie solidaire Pain et Partage, à Fabrègues, c’est pour le petit-déjeuner.
Toomaï a lancé, en paquets ou en vrac, des mueslis (au café et au cacao, aux fruits, à la banane et à la noix de coco, ou au lin, au tournesol et à la courge), beaucoup moins sucrés que ceux que l’on trouve d’ordinaire dans le commerce. Avis aux curieux, la marque héraultaise s’est frayé une petite place dans les rayons d’une quinzaine d’épiceries fines et de magasins bios de Montpellier. Pour les autres, c’est disponible en ligne.
Toomaï s’est lancé un nouveau défi : séduire les plus petits. Il y a quelques jours, l’entreprise montpelliéraine a testé ses préparations salées à la figue et aux herbes de Provence, dans les salades servies aux enfants, dans les cantines de la ville. Et jeudi, les élèves pourront se régaler avec du muesli au chocolat, qui agrémentera leurs yaourts, pour le dessert. Une façon de se développer, mais aussi, indique Edouard Truchelut, de promouvoir ces graines anciennes auprès des jeunes générations, qui seront sans doute amenées à imaginer de nouvelles façons de se nourrir.