TRANSPORTSLa LGV Montpellier-Perpignan est sur les rails
20 Minutes avec AFP

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«Regardez la carte de la grande vitesse en France (…), on voit les manques. » Dans le Sud-Ouest, difficile de donner tort à Jean Castex. Citant les avancées concernant notamment la LGV entre Toulouse et Bordeaux, dont le financement peine à être bouclé en raison du renâclement de quelques élus aquitains, le Premier ministre a affirmé vouloir « reprendre la marche en avant de la grande vitesse (…) pour tout le sud de notre pays », en donnant « un coup d’accélérateur » aux projets en cours. Et a cité un autre trou dans le maillage : alors que la ligne LGV Barcelone-Perpignan existe depuis 2010, le Montpellier-Perpignan est le chaînon manquant pour relier les réseaux LGV français et espagnol.

A Narbonne, le Premier ministre était présent aux côtés de la présidente de la région Occitanie Carole Delga pour signer le protocole de financement pour la construction d’une LGV entre Montpellier et Béziers, première phase du projet de ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan. La présidente PS de région a rappelé que 60 % des Français vivant à plus de quatre heures de train de Paris résident en Occitanie.

Relier Perpignan à Paris en 4h20

« Tous les territoires comptent, il n’y a pas de territoires de seconde zone, comme il n’y a pas de Françaises ou Français de seconde zone. Nous n’acceptons pas l’assignation à résidence, nous voulons la mobilité pour toutes et tous », a déclaré Carole Delga. La ligne Nouvelle Montpellier Perpignan (LNMP) « jouera un rôle majeur dans le désenclavement du territoire en facilitant sa connexion avec Paris et l’Espagne, (…) et permettra notamment de relier Perpignan à Paris en 4h20 contre 5h10 aujourd’hui », selon la région Occitanie.

L’ensemble des collectivités locales partenaires ont validé le protocole d’intention de financement du projet, s’est félicitée Carole Delga qui a rappelé qu’elles financeront, à égalité avec l’Etat, 40 % du coût total du premier tronçon Montpellier-Béziers (une cinquantaine de km), qui s’élève à un peu plus de 2 milliards d’euros. La région Occitanie mobilisera 41 % de la part relevant des collectivités, a-t-elle précisé. L’Europe, elle, apportera 20 %.

A terme, la ligne reliant Montpellier à Perpignan devrait coûter un peu plus de six milliards d’euros. L’Etat prévoit un « horizon 2030 » pour la mise en service du Montpellier-Béziers et souhaite un « démarrage des travaux en 2033 » pour la phase 2 qui finalise la liaison à grande vitesse Montpellier-Perpignan. Un autre protocole de financement, portant sur 15 petites lignes occitanes a également été signé pour la période 2020-2028, à hauteur de 800 millions d’euros.