Hérault : La Fondation du Patrimoine craque pour une folie du XIXe siècle
PATRIMOINE•La mission confiée à Stéphane Bern a accordé au projet de restauration de la Folie de Cadenet une dotation de 300.000 euros, pour un coût des travaux estimé à 488.000 eurosNicolas Bonzom
L'essentiel
- Une association a entrepris la restauration de la Folie de Cadenet, une gloriette du XIXe siècle, située à Castries, près de Montpellier, et qui a subi les affres du temps.
- La Fondation du Patrimoine a accordé au projet héraultais une dotation de 300.000 euros, pour un coût total des travaux estimé à 488.000 euros environ.
- « Depuis toujours, beaucoup de promeneurs sont en admiration devant ce petit édifice, en lisière du domaine », confie Isabelle Senaux, la propriétaire de l’ancienne ferme, où se trouve la gloriette, et présidente de l’association.
C’est un charmant petit édifice, que les promeneurs, les vététistes et les cavaliers connaissent bien, à Castries (Hérault), près de Montpellier : la Folie de Cadenet. Mais cette gloriette, érigée au milieu du XIXe siècle sur le domaine du même nom, a subi les affres du temps.
Pour éviter qu’elle ne disparaisse, une association a entrepris sa restauration. Elle a trouvé, dans sa quête, un allié de taille : la Fondation du Patrimoine. La mission confiée à Stéphane Bern a accordé au projet une dotation de 300.000 euros, pour un coût total des travaux estimé à 488.000 euros environ.
Pour compléter, ceux qui le souhaitent, particuliers et entreprises, peuvent faire un don (déductible à 66 % sur l’impôt sur le revenu), sur le site de la fondation.
« Beaucoup de promeneurs sont en admiration devant ce petit édifice »
« Depuis toujours, beaucoup de promeneurs sont en admiration devant ce petit édifice, en lisière du domaine », confie Isabelle Senaux, la propriétaire de l’ancienne ferme, où se trouve la gloriette. Pour répondre à cette profusion de curieux désireux d’approcher l’édifice de plus près, elle a créé l’association de la Folie du Cadenet, pour lui redonner de l’éclat, puis, quand elle sera d’aplomb, y organiser des visites et des animations. Car ce petit pavillon est un morceau d’histoire de la garrigue languedocienne.
Il a été érigé par un certain Cambon, propriétaire à partir des années 1830, pendant quarante-cinq ans. Cette « folie », composée d’un « petit tambour octogonal d’allure néoclassique percé de quatre portes-fenêtres, est édifiée au-dessus d’une rocaille », et « l’ensemble est protégé d’une ombrelle en zinc à courbure inversée, lui conférant l’allure d’une pagode chinoise », décrit la Fondation du Patrimoine. Au sommet d’une petite éminence, elle surplombe un parcours de randonnée très prisé, non loin de l’aqueduc de Paul Riquet et du château de Castries. A l’intérieur, un escalier en colimaçon permet d’accéder à la terrasse du belvédère, avec une vue imprenable sur le pic Saint-Loup.
A quoi servait cette gloriette ? C’était une façon de montrer son assise sociale, « pour magnifier le jardin », explique Isabelle Senaux. « Ce n’est pas une habitation, poursuit la propriétaire. Mais peut-être y faisait-on de la musique, y lisait-on le journal ou y buvait-on le thé. » Une première phase des travaux s’est terminée en novembre, et une deuxième débute cette année. Ce sera le gros morceau : les artisans vont s’attaquer à la restauration de la charpente et de la couverture. La fin du chantier est prévue pour 2024.