En l’absence de cadre législatif, le maire Philippe Saurel (DVG) avait décidé de surseoir à l’accueil de trottinettes électriques en libre location sur les trottoirs de Montpellier. Si la nouvelle législation concernant ce mode de mobilité est entrée en vigueur le 25 octobre, sa position n’a pas changé : « Même si le cadre juridique est posé, je considère que des trottinettes en free-floating sur les espaces publics ne conviennent pas à l’usage que l’on doit en faire », explique le président de la métropole à 20 Minutes.

Philippe Saurel s’appuie sur les exemples des autres villes pour justifier son choix : « Je vois à Paris ce que ça donne. A Lyon, ils ont arrêté. D’autres villes sont également revenues sur leur décision de mettre l’espace public à disposition. Si les gens les remettaient à l’endroit voulu, ça pourrait s’entendre, mais je connais l’homme, il a une partie gérable et une autre ingérable. Il en va des trottinettes comme du reste. Elles seront immanquablement déposées de façon anarchique sur les trottoirs, entravant les mamans avec les poussettes, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, les piétons… On le retrouvera stationnées dans les carrefours, devant les feux, sans parler de celles qui sont utilisées comme projectile lors des manifestations. »

Pour la location, c’est uniquement en magasins

La circulation des trottinettes est bien sûr autorisée dans la préfecture de l’Hérault selon les modalités précisées depuis la fin octobre dans le Code de la route. Plusieurs magasins en proposent également à la location, comme Over Watt (place Georges Frêche) ou e-trot (quai du Verdanson). Mais les flottes de trottinettes électriques en libre-service ne sont pas près de prendre d’assaut Montpellier.