NOSTALGIEIls font revivre le Tiffany's, une discothèque mythique de Montpellier

Montpellier : Ils font revivre le Tiffany’s, une discothèque mythique des années 1970 et 1980

NOSTALGIEDes habitués de l’époque se souviennent pour « 20 Minutes » de ce haut lieu des nuits montpelliéraines
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Dimanche (dès 20 heures), le Mas de Couran à Lattes accueille la soirée Remember Tiffany’s, cette discothèque mythique des années 1970 et 1980 à Montpellier.
  • Le groupe Facebook des adeptes du Tiffany’s est le point de départ de cette soirée.
  • « C’était la boîte incontournable de l’époque, un véritable point de rendez-vous pour les Montpelliérains », se souvient Bernard Chadelas, l’un des habitués de l’époque.

Un vent de nostalgie va souffler dimanche (dès 20 heures) sur le Mas de Couran, à Lattes. Le prestigieux domaine accueille la soirée Remember Tiffany’s, qui proposera, pour la deuxième fois, un voyage dans les années 1970 et 1980, décennies durant lesquelles la discothèque du même nom régnait sur les nuits montpelliéraines.

« C’était la boîte incontournable de l’époque, un véritable point de rendez-vous pour les Montpelliérains », se souvient Bernard Chadelas. A « la grande époque », le pharmacien du boulevard Louis-Blanc était étudiant, et organisait des soirées avec ses camarades.

« C’était une fête terrible chaque soir »

C’est lui qui a créé il y a neuf ans le groupe Facebook Les adeptes du Tiffany's, point de départ de ces soirées au Mas de Couran. « Il y avait là une convivialité et une fraternité exceptionnelles, c’est difficile à expliquer, reprend Bernard Chadelas. C’était un lieu à part. On y entendait du Claude François, du Dire Straits, tous les styles étaient mélangés. C’était une fête terrible chaque soir. » Ouvert durant l’été 1971, le Tiffany’s, dont le concept est inspiré de discothèques réputées sur la Costa Brava, a connu ses heures de gloire quand Jeannot Gimferrer, aujourd’hui disparu, l’a repris en main.

Son fils, Mark Gimferrer, né dans les années 1980, en avait fait son « terrain de jeu ». « Je me souviens d’une ambiance incroyable, les clients s’amusaient, c’est absolument incomparable avec ce que sont les discothèques aujourd’hui », témoigne-t-il.

« C’était la première boîte où l’on voyait des danseuses seins nus »

« Il y avait une qualité de son vraiment exceptionnelle, on y rencontrait essentiellement des étudiants, mais aussi une clientèle plus âgée, 40 ou 45 ans, reprend Jacques Migayron, qui fut lui aussi un client habitué du Tiffany’s. C’était la première boîte où l’on voyait des danseuses seins nus, sur les podiums. » A l’intérieur, moustaches, « pattes d’eph », cheveux longs, lunettes à verre fumée, jupes plissées et clopes, et sur le parking, des tas de 2CV, 4L, Renault 5, « quelques Porsches », raconte Jacques Migayron, et « mon cabriolet 304 Peugeot », sourit Bernard Chadelas.

Au début des années 1990, la mythique discothèque a fermé ses portes sur l’avenue de la mer, entre Montpellier et Lattes, laissant place à d’autres boîtes que les plus jeunes ont connu, du Pincho Pingo à l’O’Bar. Rasé pour laisser passer le TGV, ce haut lieu des nuits étudiantes est devenu aujourd’hui une station de lavage automobile. Dimanche, au Mas de Couran, les habitués de l’époque se souviendront, sans doute un brin émus, de ces folles années où ils guinchaient autour de la piscine du Tiffany’s.

Dimanche (dès 20 heures) au Mas de Couran, à Lattes. Entrée gratuite. Une partie des bénéfices sera reversée à l’association les Rubans Gold, qui vient en aide aux enfants atteints d’un cancer.