ECOLEPetits-déjeuners, effectifs… Les clés de la rentrée à Montpellier

Montpellier : Classes dédoublées, petits-déjeuners, effectifs… Les clés de la rentrée dans l’académie

ECOLE« 20 Minutes » vous dit tout sur la rentrée des plus petits ce lundi
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Avec 4.000 nouveaux habitants chaque année, les écoles poussent comme des champignons à Montpellier. Deux seront inaugurées en cette rentrée.
  • En cette rentrée, 49 postes d’enseignants sont créés dans l’académie. Seul l’Hérault en bénéficie. Ce n’est pas suffisant, pour le syndicat SE-Unsa.
  • Les petits-déjeuners gratuits à l’école, testés l’année dernière dans l’Hérault, l’Aude et le Gard, vont poursuivre leur déploiement dans les départements de l’académie.

Ce lundi, 266.334 enfants retrouvent le chemin des classes dans les 2.078 écoles de l’académie. 20 Minutes vous donne les clés de cette rentrée dans le premier degré.

Toujours plus d’écoles à Montpellier

Avec 4.000 nouveaux habitants chaque année, dont 500 enfants, la capitale de l’Hérault grandit à vue d’œil. Explosion de la démographie oblige, les écoles poussent comme des champignons. Après l’ouverture de Germaine-Richier à Ovalie en 2018, la mairie de Montpellier inaugure en cette rentrée deux nouveaux établissements, Jeanne-Moreau à l’EAI, et Benoîte-Groult à Hôpitaux-Facultés, ce qui porte leur nombre à 126. Quatre nouvelles écoles sortiront de terre avant 2023. Au-delà, il y aura une inauguration tous les ans, prévoient les services de la ville. A cela s’ajoutent les rénovations et les extensions qui se poursuivent, dont celle, très attendue, de l’école maternelle Pape-Carpantier à Celleneuve, dont le nombre de classes double en cette rentrée.

Des enseignants en plus, mais pas assez selon les syndicats

Le rectorat annonce la création de 49 postes d’enseignants dans l’académie dans le premier degré. Tous ont été embauchés dans l'Hérault, seul département où les effectifs d’élèves sont en hausse. C’est moins qu’en septembre 2018, où 121 postes supplémentaires avaient été annoncés sur l’ensemble de l’académie. « Quarante-neuf postes en plus, alors que nous avons moins d’élèves dans le premier degré, cela signifie beaucoup plus de qualitatif, et une amélioration des taux d’encadrement », se réjouit Béatrice Gille, rectrice de l’académie. En effet, les effectifs d’élèves baissent légèrement en cette rentrée dans le premier degré : selon les prévisions du rectorat, 266.334 enfants font leur rentrée dans le premier degré ce lundi, contre 267.230 à la rentrée 2018.

Par ailleurs, l’académie et les communes se sont attelées au dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les écoles en éducation prioritaire (REP et REP +). En cette rentrée, l’ensemble des classes concernées passeront à des effectifs de 12 élèves maximum, promettent les services du rectorat. Cela concerne 687 classes au total dans l’académie, dont 280 dans l’Hérault et 235 dans le Gard. Les grandes sections des écoles maternelles seront concernées par cette réforme, à la rentrée 2020. A Montpellier, l’école Ghandi, qui fait figure d’établissement pilote, a été dédoublée.

« Pour mettre en œuvre les mesures du ministre Jean-Michel Blanquer et de continuer à absorber le nombre d’élèves qui arrivent dans l’Hérault, 49 postes, ce n’est pas suffisant, déplore Jean-Robert Biggio, secrétaire départemental du syndicat d’enseignants SE-Unsa 34. Le département avait besoin d’au moins 30 postes supplémentaires pour faire une rentrée correcte. On est obligé de piocher dans des remplaçants. »

Les petits-déjeuners poursuivent leur déploiement

Au cours de l’année scolaire passée, l’académie a testé le nouveau dispositif des petits-déjeuners gratuits à l’école, dans l’Hérault, le Gard et l’Aude. Les collations matinales vont poursuivre leur déploiement en cette rentrée dans les zones prioritaires et certaines zones rurales, indique le rectorat. « Sur les classes concernées, nous avons souhaité avoir une large diversité dans l’académie, pour, dans le cadre de l’expérimentation, avoir des retours sur l’ensemble : par exemple, le CP et l’élémentaire sur l’Aude, et la maternelle dans le Gard, où environ 300 élèves étaient concernés dans le quartier Pissevin-Valdegour », indique Laurent Noé, directeur académique du Gard.

S’il est favorable à la mesure, Philippe Saurel, maire de Montpellier, émet quelques réserves sur sa mise en œuvre. « Ce n’est pas parce que l’on est un enfant issu des quartiers prioritaires que l’on est mal nourri par sa famille, confie l’élu. Il y a des quartiers résidentiels où les enfants sont mal nourris. C’est indépendant du niveau social. Si l’on doit mettre en place des petits-déjeuners, ce doit être sur toute la ville. C’est l’opinion de mamans que j’ai rencontrées. On ne peut pas pointer du doigt une population. »