TRANSPORTSMétronomes, tram à la mer… Les dossiers chauds du transport à Montpellier

Trottinettes, tramway jusqu'à la mer, bus Métronomes... Les dossiers chauds du transport à Montpellier

TRANSPORTS«20 Minutes» fait le point sur les projets de transports qui agitent Montpellier
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Le maire et président de la métropole, Philippe Saurel (divers gauche), indique songer à la prolongation du tramway jusqu’à la mer.
  • Quatre lignes de bus Métronomes, à haut niveau de service, sont prévues d’ici à 2025.
  • En septembre, les lignes de bus seront renforcées dans certains quartiers de la ville.

Il n’y a pas que la ligne 5 du tramway dans la vie. Si le projet, dont les travaux ont débuté, a monopolisé les débats autour des transports ces dernières années à Montpellier, d’autres dispositifs, dont certains sont très attendus, sont dans les cartons (ou pas). 20 Minutes fait le point sur les dossiers chauds qui agitent le territoire.

Le tramway à la mer

Depuis l’inauguration de la ligne 3, en 2012, les touristes en goguette dans l’Hérault sont étonnés, et les habitants blasés : le tramway de Montpellier ne va pas jusqu’à la mer. Les rames s’arrêtent environ 2 km avant, à Pérols. Pour piquer une tête dans la Méditerranée, il faut attraper un bus au terminus ou s’armer de courage pour rejoindre les dunes à pied. Une hérésie qui agite les débats politiques depuis (au moins) sept ans.

Philippe Saurel (divers gauche), le maire et président de la métropole, assure qu’il y songe. « Et je ne fais pas qu’y songer, confie l’élu. Nous avons, dans le cadre de l’enquête publique du schéma de cohérence territoriale, proposé de modifier le Triangle de l’Avranche, la petite presqu’île qui se trouve entre le canal du Rhône, à Sète, et la terre [à Carnon]. Il ne permet pas aujourd’hui de poser des piles de pont, par exemple. Or, si l’on veut poursuivre le tramway, il faut passer par là. » C’est un premier pas vers la connexion du tramway à la mer, même si l’on est encore très loin d’une première pierre.

Les lignes Métronomes

Le réseau de transports de Montpellier doit être enrichi d’ici à 2025 de quatre lignes « Métronomes ». Ces buts à haut niveau de service disposeront de fréquences plus régulières, et d’une amplitude horaire élargie par rapport aux bus traditionnels.

La mise en service, en septembre, de la nouvelle ligne 51, qui doit améliorer la desserte de la zone d’activités Eurêka, à Castelnau-le-Lez, préfigure l’ouverture de la ligne Métronome 1. Elle desservira Eurêka, Millénaire et Notre-Dame-de-Sablassou, et pourra être étendue à terme jusqu’à Castries, indiquent les services de la métropole. La ligne Métronome 2 assurera les liaisons entre les quartiers de Montpellier, entre la place Charles-de-Gaulle, à Castelnau-le-Lez, et Sabines. La ligne Métronome 3 desservira les Cévennes, Alco et Euromédecine depuis le Peyrou, et la ligne Métronome 4 prolongera la ligne 5 du tramway jusqu’à Lavérune, Pignan, Cournonterral et Cournonsec.

Des projets de voies propres dans les rues de la ville, qui permettront aux bus de filer sans poireauter dans les bouchons, seront lancés « petit à petit ».

Pas de trottinettes en libre-service

En janvier dernier, en marge de ses vœux à la métropole, Philippe Saurel annonçait qu’il travaillait à l’implantation de trottinettes en libre-service. Six mois plus tard, l’idée a été abandonnée. « Même si, au début, il me paraissait intéressant d’en avoir en libre accès, je suis opposé au free-floating. Elles encombrent l’espace public et elles provoquent des accidents, parfois mortels, avec une traumatologie très importante. Mais on ne peut pas empêcher quelqu’un d’acheter une trottinette. Lorsqu’on les utilise avec mesure, ce sont des moyens de transport inégalés », souligne Philippe Saurel.

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Des sous pour le vélo

Philippe Saurel tente de se réconcilier avec les cyclistes. La brouille entre l’élu et les amoureux de la petite reine est partie d’une petite phrase, prononcée le 20 octobre 2017 : « Faire une infrastructure pour qu’elle soit utilisée par deux personnes, ce n’est peut-être pas l’idéal », soulignait le maire et président de la métropole de Montpellier à France 3, devant un contournement routier de Castries, flambant neuf, mais totalement dépourvu de voies réservées aux bicyclettes. Depuis, le maire de Montpellier a changé de braquet en présentant un « plan vélo » à la fin de l’année 2018.

Lundi, l’élu a une fois de plus fait un geste envers les cyclistes, qui souffrent à Montpellier d’un réseau de pistes cyclables en pointillé. La métropole va flécher les 10 millions d’euros provisionnés par la collectivité pour la construction du nouveau stade, repoussée en raison d’évolutions dans le plan d’exposition au bruit, au vélo. L’enveloppe complétera les quelque 5 millions d’euros alloués aux bicyclettes sur le territoire. Cet argent doit servir à la métropole pour construire de nouvelles pistes, ou d’autres aménagements divers, pour tenter de simplifier la vie des cyclistes montpelliérains.

Un renforcement des bus vers certains quartiers

A Montpellier, certains quartiers sont moins bien dotés que d’autres en matière de transports en commun. Le 1er septembre prochain, la Tam déploiera une nouvelle offre, avec des ouvertures de lignes, des fréquences renforcées et une amplitude élargie sur d’autres. A la rentrée, la nouvelle 52 desservira Grammont, la nouvelle ligne 51 ira au Millénaire et la ligne 9 sera reconfigurée pour compléter la desserte de ce quartier et améliorer celles de Richter et des Jardins de la Lironde, avec des bus toutes les dix minutes environ aux heures de pointe. A la Pompignane, dont les habitants salivent à l’idée d'une hypothétique ligne 6 de tramway, sera mise en service le 1er septembre prochain la nouvelle ligne 16, connectée aux quatre lignes de tramway.

Par ailleurs, les lignes 6, 7, 9, 15, 16 et 19 bénéficieront d’une amplitude élargie : les bus circuleront de 6h (au lieu de 6h30 aujourd’hui) à 22h (au lieu de 20h30 aujourd’hui).