VIDEO. Montpellier: Avec 11 naissances de bébés guépards en 2018, ça pouponne au zoo de Lunaret
ANIMAUX•Les derniers-nés, Chill, Comoé, Chuka et Cuatro, qui se portent à merveille, ne seront d'ailleurs visibles du public qu'en février...Nicolas Bonzom
L'essentiel
- En 2018, onze guépards sont nés au zoo de Lunaret, à Montpellier (Hérault). Un seul n’a pas survécu. « C’est un record pour cette espèce sur les musées européens ».
- Les derniers-nés ne seront d’ailleurs visibles du public qu’en février.
- « On présente régulièrement un ou plusieurs mâles à la femelle, à travers un grillage. Si c’est positif, qu’il n’y a pas d’agressivité, on ouvre les portes. »
En 2018, onze guépards sont nés au zoo de Lunaret, à Montpellier (Hérault). Un seul n’a pas survécu. « C’est un record pour cette espèce sur les musées européens », se réjouit David Gomis, le directeur zoologique du parc montpelliérain.
Le 14 mai, Sanné, l’une des pensionnaires du Centre de reproduction des guépards, a mis au monde trois petits, qu’elle a élevés jusqu’à leur maturité. Le 3 juillet, c’est Sita qui a donné naissance à sa première portée de quatre bébés, dont l’un est mort au bout de 24 heures. Au bout de trois semaines, la femelle s’en est finalement désintéressée, après l’arrêt de sa lactation. Les petits félins ont été adoptés par Sanné.
Mâles et femelles dans des bâtiments séparés
Enfin, le 29 novembre, Sita a mis au monde quatre autres petites boules de poil, « dont elle s’occupe parfaitement », reprend le directeur zoologique. Voilà plus de quarante ans que des guépards, classés « vulnérables » sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature, n’étaient pas nés ici : du milieu des années 1960 jusqu’en 1972, un couple avait donné naissance à plusieurs portées, à la grande surprise des soigneurs. Montpellier était alors l’un des premiers parcs à avoir réussi une reproduction de ces prédateurs, particulièrement difficile en captivité.
« Auparavant, chaque parc avait son couple de guépards, et lorsque ça ne fonctionnait pas, chacun était réticent à les échanger, pour trouver la bonne combinaison », poursuit David Gomis. Au zoo de Lunaret, les mâles et les femelles guépards, une espèce très solitaire, sont hébergés dans des bâtiments séparés, avec cinq loges et quatre enclos chacun. Jamais le parc ne force l’espèce à s’accoupler : ce serait l’échec assuré.
« On présente régulièrement un ou plusieurs mâles à la femelle, à travers un grillage, sans qu’ils soient directement en contact. Si c’est positif, qu’il n’y a pas d’agressivité, on ouvre les portes. » Quand les petits sont là, le parc évite tout contact entre la famille et l’humain. « On laisse faire la mère dans sa loge avec ses bébés, elle est surveillée avec une vidéo, note le directeur. On ne la dérange qu’une fois par jour, puis une fois par semaine, pour peser les petits hors de sa vue. » Les derniers-nés, Chill, Comoé, Chuka et Cuatro, qui se portent à merveille, ne seront d’ailleurs visibles du public qu’en février.