NATUREUne transhumance urbaine de 220 moutons dans les rues de Montpellier

Montpellier : Une transhumance urbaine de 220 moutons à suivre dans les rues de la ville

NATUREDepuis 2016, la ville a adopté l’écopâturage, pour débroussailler ses espaces verts…
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Une transhumance de 220 moutons va traverser Montpellier samedi.
  • La mairie a adopté l’écopâturage depuis 2016 pour débroussailler ses prairies.

C’est une étonnante ménagerie qui va traverser Montpellier, samedi : un cheptel de 220 moutons, 20 chèvres, un alpaga, deux poneys Shetland et deux ânes miniatures quitteront la prairie de Grammont (10h), près du parc équestre, pour rejoindre le bassin Jacques-Coeur (12h), en passant par le parc de la Grande Lironde (de 10h45 à 11h15).

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Encadrée par des bergers, cette transhumance d’environ 5 km dans les rues de la ville, que les curieux et amoureux de la nature pourront accompagner, a pour objectif d’amener les animaux vers d’autres lieux, où ils pourront mener à bien leur mission d’écopâturage. « Ce sont nos chiens de troupeau qui vont surveiller tout ce petit monde. La montagne, ou la rue, pour eux, cela n’a pas d’importance, si on leur demande de garder, ils gardent. Ils pourraient même le faire sur des lignes de chemin de fer ! », sourit Marjorie Deruwez, responsable de l’entreprise Ecozoone, à qui la ville a confié le projet.

Le parcours de la transhumance de samedi, à Montpellier.
Le parcours de la transhumance de samedi, à Montpellier. - Ville de Montpellier

« C’est écologique »

Depuis 2016, la ville de Montpellier fait appel à ces dévoreurs d’herbe pour débroussailler et entretenir ses nombreux espaces verts. Et deux ans plus tard, le pari semble réussi.

Un écopaturâge à Montpellier.
Un écopaturâge à Montpellier. - N. Bonzom / Maxele Presse

« Cela présente de nombreux avantages, indique Patrick Berger, le directeur du service Paysage et biodiversité de la mairie de Montpellier. D’abord, c’est légèrement moins cher qu’une opération mécanisée de débroussaillage ou de tonte des prairies, mais surtout, c’est écologique. Nous n’utilisons pas de moteur à essence, et les animaux ne font pas de bruit. Autre avantage, cela nous permet d’avoir une surveillance permanente des lieux, puisque les moutons sont gardés 24 h/24 par des bergers. Nous avons d’ailleurs constaté une diminution des incivilités sur les lieux où se déroulent les écopâturages. »

Autre qualité de ces animaux qui paissent en pleine ville : une relation « apaisée se tisse avec les usagers du parc, les bergers répondent à leurs questions ». Ces prochains mois, le cheptel se partagera entre le parc de la Grande Lironde et le parc de Malbosc.