UNIVERSITELe président de la fac de Montpellier dénonce «l’impasse» du blocage

Montpellier: Le président de l'université de lettres dénonce «l'impasse mortifère» du blocage

UNIVERSITEDans une lettre ouverte, Patrick Gilli appelle les étudiants au dialogue. A Paul-Valéry, le campus est paralysé depuis le mois de février...
Des barricades, à la faculté de lettres de Montpellier.
Des barricades, à la faculté de lettres de Montpellier. - N. Bonzom / Maxele Presse
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Depuis le 27 mars à Montpellier, le campus Paul-Valéry est paralysé par une « occupation illimitée », votée par une assemblée générale géante, sur les pelouses de l’université. A la faculté de lettres, le mouvement anti-réformes du gouvernement dure depuis le 15 février, des chaises, des tables, des bureaux barrent l’entrée des bâtiments.

Tandis que les assemblées se succèdent, et que des cours substitutifs rassemblent des dizaines d’étudiants en lutte, le président de l’université a adressé une lettre ouverte, mardi, aux manifestants. On y apprend qu’afin « d’éviter toute violence et de ne pas être contraints de fermer administrativement l’université, ce qui empêcherait toute activité, notamment la tenue des examens », il a refusé « le recours à un déblocage forcé ».

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Des « dégradations importantes »

Patrick Gilli et ses vice-présidents condamnent dans cette lettre « l’impasse mortifère à laquelle le blocage mène ». « Il met en péril l’avenir d’une dizaine de milliers d’étudiants attendant de passer leurs examens pour valider leur année et de plusieurs milliers de futurs étudiants dans l’expectative du traitement de leurs vœux pour la rentrée 2018 ».

Une occupation du campus qui, selon la présidence, est génératrice de « dégradations importantes » : « du mobilier neuf empilé et exposé aux intempéries, des distributeurs de boissons, neufs également, vandalisés, des caméras de surveillance détruites, des tags… (…) qui minent le moral des personnels, réduiront la qualité d’accueil des étudiants et pèseront notablement sur les finances de l’établissement. »

Patrick Gilli et ses vice-présidents, qui répètent que les examens seront maintenus, appellent « les étudiants mobilisés à accepter un dialogue constructif et à mettre fin au blocage de l’activité des personnels administratifs, techniques et enseignants ».