TRANSPORTSTrois questions sur la suppression du passage à niveau de Baillargues

Hérault : Trois questions sur la suppression du passage à niveau de Baillargues

TRANSPORTSDimanche, le pont-rail a été posé près du pôle multimodal. La fin des travaux approche...

L'essentiel

  • Le passage à niveau de Baillargues était l’un des plus dangereux de la région.
  • En septembre, il deviendra un pont-rail, où véhicules, vélos et piétons pourront circuler.
  • Dimanche, le pont-rail a été placé, étape cruciale des travaux.

C’était l’un des points noirs de la métropole, à l’est de Montpellier, dans l'Hérault :​ le passage à niveau de Baillargues, particulièrement craint par les automobilistes, achève sa transformation. Le pont, qui permettra dès septembre de passer sous les rails, a été mis en place dimanche, au croisement de la ligne ferroviaire entre Nîmes et Montpellier et de la route départementale qui mène à Mauguio.

Une fois les travaux terminés, comment trains, bus, automobilistes, piétons et cyclistes vont-ils se partager la route ? 20 Minutes répond aux trois questions que l’on se pose.

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Le passage à niveau de Baillargues était-il dangereux ? Sur cet axe très fréquenté, une épingle à cheveu qui traverse le pôle d’échanges multimodal de la commune, en moyenne 180 trains et 5.000 véhicules par jour cohabitaient, avant le début du chantier, il y a six mois. Non sans mal : depuis 1978, quatre accidents, 11 bris de barrières et cinq collisions ont fait quatre morts et trois blessés, ce qui a conduit l’État et la SNCF à classer le passage à niveau de Baillargues parmi ceux à sécuriser au plus vite.

Le passage à niveau de Baillargues, dans l'Hérault.
Le passage à niveau de Baillargues, dans l'Hérault. - N. Bonzom / Maxele Presse

En 2002, notamment, une personne a été blessée dans un choc entre un camion et un train, en 2012, ce sont deux mineurs sur un scooter qui ont perdu la vie après avoir heurté un train et l’année suivante, une septuagénaire mourrait, elle aussi percutée.

Qui passera où, une fois les travaux achevés ? En septembre, adieu le passage à niveau : un pont-rail sera mis en service. Dès lors, l’ouvrage pourra être emprunté par en dessous par les voitures, les poids-lourds et les bus, sur une route de 700 m de long, et 9 m de large, tandis que les cyclistes et les piétons auront droit à un trottoir surélevé sur un côté, protégé par une rambarde. Alors que jusqu’ici, on traversait un peu comme on pouvait. Et histoire de tenter de fluidifier les parages, en proie aux embouteillages, le pont sera connecté avec le rond-point Philippe-Lamour, point d’entrée de la ville.

Plan autour du projet de pont-rail à Baillargues.
Plan autour du projet de pont-rail à Baillargues. - SNCF

Y a-t-il d’autres passages à niveau à sécuriser dans l’Hérault ? Sur les 1618 passages à niveau que compte l’Occitanie, l’Etat et la SNCF en ont comptabilisé 33 dont « l’équipement » ou « la suppression » (comme à Baillargues) est prioritaire. Il s’agit de passages à niveau, indiquent les services de la SNCF du Languedoc-Roussillon, qui ont connu plusieurs incidents par an ou ayant des trafics routiers et ferroviaires élevés.

Dans le département de l’Hérault, deux sont dans ce cas de figure : celui d’Agde, dont le projet de transformation en pont-rail a été lancé, et le n°39 de Castelnau-le-Lez. Ce dernier est traversé chaque jour par quelque 8.900 véhicules sur l’avenue Marcel-Dassault, mais aussi des piétons et des vélos, qui se rendent dans les zones d’activités, non loin de là. Là encore, après dix ans d’attente, sa sécurisation est sur les rails : le maire de la commune, Frédéric Lafforgue, a promis une « réactualisation de l’étude menée en 2011, pour évaluer précisément la faisabilité du projet, et son coût ».

Le passage à niveau de Castelnau-le-Lez.
Le passage à niveau de Castelnau-le-Lez. - N. Bonzom / Maxele Presse

Au centre des transformations, il y a un frein : le coût. Sécuriser un passage à niveau, ou le supprimer, c’est cher, de 3 à 15 millions d’euros. État et SNCF mettent la plupart du temps la moitié de l’enveloppe sur la table, le reste est à la charge des collectivités. Communes comprises : à Baillargues, la ville a investi 5 % des 9,5 millions d’euros nécessaires. La mairie de Castelnau-le-Lez s’est elle aussi engagée à hauteur de 5 %.