Montpellier: D'où viennent ces mystérieuses coccinelles qui bordent les routes?
STREET-ART•L’artiste Oups, qui réalise les célèbres Cox depuis plusieurs années, se confie à «20 Minutes»…Nicolas Bonzom
L'essentiel
- A Montpellier, difficile d’échapper aux célèbres Cocs sur le bord des routes.
- Elles sont l’œuvre de l’artiste montpelliérain Oups.
- « La plus loin se trouve en Guadeloupe », explique le street-artiste.
Le long des routes, dans les quartiers, au bord de la mer, dans les vignes ou encore en pleine garrigue… A Montpellier, les Cox sont absolument partout. Ces drôles de coccinelles, qui prennent vie sur d’imposants rochers, sont l’œuvre d’Oups, un artiste du coin qui sillonne depuis plusieurs années son Sud, ses bombes de peinture à la main.
Des Cox, « il y a en des centaines, peut-être 300. Je ne sais pas, j’ai arrêté de compter aujourd’hui », sourit l’Héraultais, toujours à l’affût d’une belle roche pour donner naissance à un nouvel insecte. « Les premières coccinelles ont six ou sept ans, je crois. J’ai commencé par peindre de petits galets, ceux qui sont cimentés à la sortie des gouttières, dans l’Ecusson, à Montpellier. Puis, je me suis attaqué aux rochers. »
Un étonnant paradoxe
Et comme d’autres street-artistes, Oups est confronté à un étonnant paradoxe dans son travail. « Au départ, ce n’est rien d’autre qu’une dégradation de bien public. Alors avec mes Cox, il m’est, parfois, arrivé d’être embêté, avec les gendarmes ou la justice. J’ai eu droit à un rappel à la loi. Et en même temps, des organismes très sérieux, des collectivités, me sollicitent pour mes œuvres ! », reprend l’artiste montpelliérain.
Si aux alentours de Montpellier, il semble difficile d’échapper au travail d’Oups, d’autres en profitent aussi aux quatre coins du monde. « La coccinelle la plus loin est en Guadeloupe », souligne l’artiste, étonné de constater à quel point les habitants se sont approprié ces grosses bestioles colorées. « Quand les Montpelliérains croisent l’une d’elles ailleurs, je crois qu’ils ont l’impression de retrouver un peu de chez eux ! »
Et quand il ne prête pas vie à ses bêtes à bon Dieu favorites, Oups transmet son savoir-faire aux plus jeunes avec des ateliers. La tradition des Cox n’est pas près de s’envoler.