Montpellier: Un réseau de proxénétisme naissant, qui «recrutait» sur Internet, démantelé
FAITS DIVERS•Deux hommes ont été mis en examen et incarcérés pour proxénétisme aggravé et viol, sur deux jeunes filles de 16 et 21 ans...Nicolas Bonzom
L'essentiel
- Deux hommes ont été mis en examen et incarcérés pour proxénétisme et viol.
- L’un d’eux est soupçonné d’avoir « recruté » de jeunes filles sur Internet.
- Ils ont été interpellés dans des chambres d’hôtel, à Montpellier.
Les deux hommes, soupçonnés d’avoir « recruté » de jeunes femmes dans l’objectif de les prostituer, ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé et viol et incarcérés. C’est le signalement d’une hôtelière qui a permis de mettre la main sur les suspects.
Le 9 octobre dernier, la réceptionniste d’un hôtel de Montpellier appelle la police : elle est intriguée par une agitation inhabituelle, dans deux de ses chambres. Les forces de l’ordre découvrent sur place deux hommes de 49 et 55 ans, accompagnés par deux jeunes filles de 16 et 21 ans. Elles auraient été violées. Les enquêteurs viennent de mettre la main sur un réseau de proxénétisme naissant : les hommes sont arrêtés, ainsi qu’un troisième, le chauffeur, et une femme de 26 ans, utilisée comme « appât ».
« Elles souhaitaient se prostituer, naïvement »
L’un des hommes sillonnait le Web pour repérer des annonces de jeunes femmes proposant des « services » d’escort girls, et leur proposait de gagner un peu d’argent à Montpellier. Deux ont accepté la proposition, l’une est originaire de la région parisienne, l’autre de la région de Bordeaux. Selon les premiers éléments de l’enquête, cinq autres jeunes femmes étaient sur le point de tomber dans les filets de ce réseau.
« Ce sont deux jeunes femmes, fragiles, faciles à manipuler. Elles souhaitaient se prostituer, naïvement, pensant que cela pouvait bien se passer », confie Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier. « C’est totalement l’illustration de ce que l’on peut craindre pour des jeunes femmes, voir des jeunes hommes, qui seraient en mal de trouver des financements, notamment des étudiants, souligne Jean Pierre Fougereau, le directeur du SRPJ de Montpellier. Derrière ces sites, des proxénètes peuvent se cacher et être à l’affût, pour contraindre les victimes à se prostituer. »