AGRICULTURE«Pour sauver un paysan, mangez un végan!», la lettre choc d’un éleveur

Hérault: «Pour sauver un paysan, mangez un végan!», la lettre choc d'un éleveur

AGRICULTUREL’Héraultais s’est insurgé des manifestations organisées mardi, notamment devant l’abattoir de Pézenas…
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Mardi, une cinquantaine de militants de la cause animale se sont rassemblés devant l’abattoir de Pézenas, pointé du doigt en 2016 après la publication de vidéos par l’association L214. Le même jour, partout dans le monde, des défenseurs des bêtes ont manifesté pour l’égalité de l’humain et de l’animal, à l’appel de 269 Life.

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Un éleveur de l’Hérault, membre de la Coordination rurale 34, a voulu leur répondre. François Ferdier, échaudé d’être sans cesse assimilé, comme ses collègues, à un barbare, a publié une lettre dans laquelle il assure défendre lui aussi la cause animale.

« Aller brouter l’herbe du mont Lozère »

« Or, je défends aussi mes collègues agriculteurs, ceux dont la profession est de nourrir les hommes. Car sans nourriture, point n’est besoin de médecin, de psy et des autres professions. Aujourd’hui, un agriculteur se suicide tous les deux jours, soit près de 200 paysans par an… Juste pour que les Français puissent manger à leur faim ! »

Sans l’élevage, poursuit-il, « il vous restera, mesdames et messieurs les végans, à aller brouter l’herbe du mont Lozère et du plateau du Cantal, car sans les Aubracs qui y paissent, ces espaces, où seule l’herbe peut pousser, deviendront une jungle. »



« Cela dépasse les bornes »

« Lorsque vous défendez les animaux des brutalités, […] vous avez là toute ma considération. Le bien-être de mes animaux est ma préoccupation quotidienne. Mais que vous vouliez imposer par des méthodes extrémistes illégales vos points de vue sur la consommation de viande […], cela dépasse les bornes », ajoute l’agriculteur.

Et François Ferdier de conclure sa lettre quelque peu salée par un slogan qui risque de faire grincer quelques dents : « Pour sauver un paysan, mangez un végan ! ».