Montpellier: Les résultats spectaculaires du premier radar piéton de La Grande-Motte
PREVENTION ROUTIERE•La Grande-Motte a innové cet été avec un radar qui permet de sanctionner les automobilistes ne respectant pas les priorités sur les passages piétons…Jérôme Diesnis
Au creux de l’été, le premier « radar piéton » (le terme est impropre, on va vous expliquer pourquoi), avait poussé une nuée de journalistes à s’intéresser à La Grande-Motte. « Ça a été un peu difficile à gérer », sourit avec le recul le responsable de la police municipale, Jean-Michel Weiss. Mais après un peu plus d’un mois, les résultats sont probants.
La station balnéaire avait été sollicitée par la société lyonnaise AFS2R, lors du salon professionnel organisé sur ses terres, consacré aux polices municipales. Les élus avaient validé l’idée d’installer face à l’office de tourisme un dispositif de cinq caméras sanctionnant les véhicules qui ne respecteraient pas les piétons engagés sur le passage réservé. Le chiffre des infractions est passé d’environ un millier à moitié moins un mois plus tard. Un comportement illicite divisé par deux : les résultats sont spectaculaires.
Le radar n’a pas d’existence légale
Et pourtant, ce radar n’est qu’une expérimentation. Contrairement au Canada, aucun procès-verbal n’a été rédigé. La police n’a même pas le droit de regarder les images, puisque le dispositif n’est pas légal. « Il ne fait pas partie des infractions listées par le ministère de l’Intérieur, reprend Jean-Michel Weiss. C’est à la société de démontrer l’utilité de son système auprès de l’Etat français. »
Deux caméras s’occupent du comportement du piéton, deux autres analysent la marque et l’immatriculation du véhicule, la dernière filme la scène. Si le système repère une attitude illicite, il envoie alors une alerte en réseau. Le policier derrière son écran aurait alors la charge de décider si l’infraction est caractérisée. « Ce peut être efficace pour lutter contre l’accidentologie des piétons qui est en hausse de 7 % cette année », conclut le patron des municipaux. Le radar expérimental restera sur place jusqu’en novembre.