Montpellier: Quand l’ombre de Loulou plane sur la photo officielle du MHSC
FOOTBALL•La photo officielle du MHSC était toujours l’occasion d’un coup d’éclat de Loulou Nicollin...Jérôme Diesnis
Les oies sont toujours là, fidèles gardiennes du mas et d’une partie de notre mémoire. En longeant les oliviers, en croisant le regard des biòus, ces animaux pour lesquels Loulou avait une réelle fascination, on sentait bien que l’émotion commençait à gratter au fond de la gorge.
Ce mardi était particulier. C’était le jour de la traditionnelle photo d’équipe du MHSC au mas Saint-Gabriel. Traditionnelle mais tellement particulière. « L’endroit est chargé d’émotion. On y revient avec le même plaisir, même s’il manque quelqu’un », résume Laurent Pionnier, qui deviendra à la fin de la saison le joueur ayant porté le plus longtemps (équipes jeunes y compris) le maillot montpelliérain.
Pas de coups de griffe
Pour tous les journalistes, ce moment était l’occasion d’entendre Louis Nicollin balancer deux ou trois galéjades sur les bonnes années ou un gros coup de gueule lors des saisons de grise mine.
Mais cette fois, aucun micro ne s’est tendu : ni la cellule de recrutement, ni les spectateurs de la Mosson, ni les journalistes n’ont été les victimes des foudres présidentielles. « Loulou tenait énormément à ce moment symbolique, évoque Philippe Sers – alias Sersounet comme l’appelait Louis Nicollin avec beaucoup d’affection – dont la voix sur France Bleu Hérault a épousé les grandes heures du MHSC. Mais la grande force de ce club, c’est de représenter symboliquement l’union sacrée une journée comme aujourd’hui. »
Forcément, au passage, le regard s’est attardé sur son bureau. Là où, en permanence, défilaient un grand nombre de personnes. Certaines en visite de courtoisie, la plupart en quête d’un service. Louis Nicollin était généreux et voulait qu’on l’aime. Il ne disait (presque) jamais non.
Sur la photo, Laurent Nicollin s’est assis à côté du maire Philippe Saurel et de Kamel Chibli, vice-président à la région en charge des sports. Il y pose en patron, le rôle qu’il endossait déjà au quotidien depuis plusieurs années. Le souvenir ne s’effacera jamais. Mais la page est officiellement tournée. Cette photo d’équipe, c’était en fait un passage de témoin.