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Montpellier: Demi-finaliste du championnat de France, le club de futsal n’est plus SDF
FUTSAL•Montpellier Méditerranée Futsal évoluera en alternance à l’Arena et Bougnol. C’est la fin de vives tensions entre les collectivités et ce club issu du quartier populaire du Petit-Bard…Jérôme Diesnis
Enfin un coin de ciel bleu ! Le Montpellier Méditerranée Futsal peut respirer. « On a souvent été à deux doigts de disparaître. Mais à chaque fois, il se passe un événement qui nous permet de tenir », souffle Hamza Aarab, son président.
Cet événement, en l’occurrence, est le geste fort qu’attendait le club depuis longtemps : la métropole de Montpellier, par la voix de son président Philippe Saurel (DVG), a décidé de lui apporter un soutien. Vital.
Lefinancement de l’Arena pris en charge par la métropole
Montpellier, troisième du dernier championnat de France de D1, était SDF depuis le refus par la Fédération française de football d’homologuer son gymnase : il évoluera pour six matchs à la . Cette décision a un coût, la grande salle étant gérée par la société d’économie mixte : « La collectivité prend à sa charge les 120.000 euros de coût de location », note Philippe Saurel. Les six autres matchs se dérouleront à René Bougnol. « Ils sont en première division. On ne peut pas sacrifier un club », reprend l’édile qui explique que les tensions dues au financement du voyage à Dubaï en 2014 – dont il estimait qu’il avait été financé par l‘argent public des subventions (ce dont les dirigeants du club ) – « appartiennent au passé ».
Bientôt Coubertin ?
Faute de terrain, c’est le destin de l’équipe première en élite qui se jouait. Mais cette décision marque surtout la reconnaissance du travail mené notamment dans le quartier populaire du Petit-Bard, où il a ses racines. « On attendait ce signe depuis longtemps », reprend Hamza Aarab.
L’incertitude sur sa capacité à repartir en D1 a affaibli l’équipe avec de nombreux départs, notamment de l’international Adrien Gasmi. A court terme, en tout cas, le club semble sauvé. Mais c’est une autre perspective qui pourrait assurer son avenir. « J’ai relancé les études pour la mise aux normes du Palais des sports Pierre-de-Coubertin », évoque Philippe Saurel.
La salle de 4.500 places est orpheline du haut niveau depuis la disparition du basket et le départ du volley. Les travaux pour l’accueil du futsal (notamment l’agrandissement du parquet et la suppression d’une tribune) sont estimés à quatre millions d’euros. L’essor de cette discipline en plein boom est à ce prix.