Montpellier : Gare, stade, parc... Y'aura quoi dans le futur quartier Cambacérès ?
URBANISME•Le projet doit prendre place près d'Odysseum, au sud-est de la ville...Nicolas Bonzom
Un projet décrié revu à la baisse, une nouvelle gare TGV inondée de recours, un stade de football en sursis… Rarement un quartier aura fait couler autant d’encre. Ce projet de « laboratoire urbain » porté par la métropole de Montpellier est pourtant bel et bien ficelé.
Il a déjà un nom, Cambacérès (bye bye « Oz »), la gare Sud de France est sortie de terre, une poignée d’architectes s’affairent à dessiner ses bâtiments et des permis de construire ont été déposés. 20 Minutes fait le point sur tout ce qu’abritera ce nouveau quartier, dont la construction doit s’étaler sur la prochaine décennie.
La gare. Violemment critiquée de toutes parts en raison de son manque criant de trains, lâchée par le conseil régional, la gare TGV est aujourd’hui quasiment opérationnelle. Elle accueillera ses premiers trains de voyageurs au mois de juillet 2018.
Mais sans la gare de Manduel, du côté de Nîmes, la fréquence risque d’être bien faible. Un sacré désagrément qui devrait être réglé fin 2019, avec l’ouverture de l’infrastructure gardoise, si tout se passe comme prévu. A Montpellier, d’ici 2022, le prolongement de la ligne 1 du tramway permettra de relier Odysseum à la gare TGV, avec un arrêt au lycée Mendès-France en prime. En attendant, les voyageurs auront droit à des navettes.
Des écoles et des start-up. Le quartier Cambacérès proposera quelque 130.000 m2 de bureaux pour de petites entreprises, mais pas seulement : l’implantation de « grands groupes », annonce la métropole, est à l’ordre du jour. Côté enseignement supérieur, de grandes écoles, dont l’école supérieure de commerce, seront de la partie. « Pourquoi pas un jour y implanter les Humanités numériques », projet de campus de la faculté Paul-Valéry, note le maire et président de la métropole Philippe Saurel (divers gauche).
Une halle French Tech. Ce bâtiment de 12.000 m2, à la façon des pépinières, hébergera des entreprises innovantes en développement, avec des offres de location attractives. « Ces halles ont été imaginées comme une petite ville, avec des rues et des patios directement connectés vers l’espace public, accessibles 24 h/24. Nous ne voulions pas d’un îlot fermé », note l’architecte Yves Moreau. Ces halles pourront, par ailleurs, accueillir des concerts, des expositions et autres événements en tout genre.
Des logements. A terme, ce sont quelque 2.500 logements, dont 30 % seront des logements sociaux et 500 à destination des étudiants, qui vont sortir de terre dans le quartier. Des solutions de logement seront également trouvées par la métropole pour les besoins des salariés dont les entreprises auront choisi de s’implanter à Cambacérès.
Un parc. Le projet Cambacérès n’est peut-être pas qu’un simple bétonnage en règle du sud-est de la ville : un parc doit y être préservé et aménagé. Activités diverses (vélo, sports extrêmes, escalade…), jeux pour enfants et chemins de balade seront mis en place. Et même un « jardin des amoureux ». « Il s’agit aussi d’un parc qui doit assumer des fonctions de couloir hydraulique et de bassin de tamponnement [afin de récupérer les pluies] », note la paysagiste chargée du parc de la Mogère, Jacqueline Osty.
Des événements. De grands concerts (notamment de musique électronique), le feu d’artifice de Montpellier et d’autres grands événements, comme l’exposition universelle, en 2025, pourraient prendre place dans le quartier Cambacérès.
Et le stade dans tout ça ? Après avoir promis un nouvel écrin au MHSC, ces derniers jours, Philippe Saurel a finalement émis quelques réserves quant à la construction d’un nouveau stade de football et d’un complexe sportif. L’emplacement, au nord du quartier, a été choisi, mais l’élu attend les résultats de deux études pour décider. « Je les recevrai avant la fin de l’année, confie l’élu montpelliérain. L’une est basée sur la faisabilité technique du projet de stade et l’autre, sur la faisabilité financière. »